Depuis son départ du PPRD, puis de la Majorité présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe, donne des insomnies à la famille politique du chef de l’Etat. Dans les rangs du pouvoir, le candidat déclaré à la présidentielle de 2016 passe désormais pour un homme à abattre. Après avoir tenté, en vain, de le charger d’une affaire de recrutement présumé des mercenaires dans l’ancienne province du Katanga, la justice a agité une autre affaire, toute aussi rocambolesque, à charge de l’ancien gouverneur du Katanga.
Pour le G7, regroupement de l’Opposition, qui a publiquement annoncé son soutien à Moïse Katumbi, la justice a dépassé les bornes. Dans un communiqué diffusé, hier mercredi à Kinshasa et signé par son coordonnateur Charles Mwando Nsimba, le G7, tout en condamnant « avec la plus grande énergie cette parodie de justice », note que tout est fait « dans le seul but d’empêcher Moïse Katumbi de poser sa candidature à la prochaine présidentielle ». Ce n’est pas pour autant que la G7 relâche son candidat à la prochaine présidentielle.
Bien au contraire. Dans sa déclaration, le bureau politique du G7 réaffirme plutôt « son soutien à Moïse Katumbi Chapwe ». Il l’encourage, par la même occasion, « à poursuivre, sans désemparer, le combat commun pour le respect de la Constitution de la République et l’instauration de l’Etat de droit et de la démocratie en République démocratique du Congo ».
Convaincu de la maxime selon laquelle « la justice élève une nation », le bureau politique du G7 « en appelle au Conseil supérieur de la magistrature pour débarrasser notre appareil judiciaire des éléments indignes et veiller rigoureusement à une administration indépendante et impartiale de la justice en République démocratique du Congo ». Le pouvoir en place étant « en débandade » et à bout de souffle, le bureau politique du G7 « exhorte le peuple congolais à rester vigilant et à barrer la route à toutes velléités de restauration de la dictature au Congo ».
Sans doute, le soutien du G7 devait davantage réconforter Moïse Katumbi Chapwe qui se trouve toujours en soins médicaux à l’étranger. Sans renoncer à son combat et malgré sa dernière condamnation à trois (3) ans de prison ferme par le Tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, le président du TP Mazembe a promis de revenir en RDC pour faire triompher la volonté du peuple, qui se résume en une seule chose : l’alternance démocratique en 2016.
Ci-dessous, la déclaration du bureau politique du G7.
Le Potentiel
GROUPE DES 7 PARTIS POLITIQUES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU BUREAU POLITIQUE DU G7
Le Bureau politique du G7 a, lors de sa réunion extraordinaire du 27/06/2016, examiné la question relative au harcèlement judiciaire dont fait l’objet son candidat à l’élection présidentielle, Monsieur Moïse Katumbi Chapwe.
En effet, alors que l’instruction de l’affaire tristement célèbre de recrutement des mercenaires n’a pas encore fini de défrayer la chronique, voilà qu’une autre, celle de la spoliation de biens immobiliers, tout aussi rocambolesque que la première, dont se serait rendu coupable Moïse Katumbi Chapwe, vient, une fois de plus, ternir l’image de la justice congolaise et confirmer si besoin en était encore, son instrumentalisation à des fins politiciennes par ceux qui veulent instaurer en République Démocratique du Congo un régime de tyrannie.
Le Bureau politique du G7 souligne que la condamnation de Monsieur Moïse Katumbi Chapwe par le tribunal de paix de Kamalondo, à Lubumbashi, pour des faits totalement non fondés et sans le moindre respect de la règle cardinale du contradictoire qui caractérise toute justice impartiale, est non seulement injuste, mais aussi une honte pour la RDC et une humiliation du peuple congolais au nom duquel la justice est rendue sur l’étendue du territoire national conformément à la Constitution de la République.
Le Bureau politique du G7 condamne avec la plus grande énergie cette parodie de justice et toutes les procédures judiciaires malveillantes auxquelles le Président Kabila et ses partisans, en débandade, soumettent sans cesse Moïse Katumbi Chapwe et ce, dans le seul but de l’empêcher de poser sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Le Bureau politique du G7 réaffirme son soutien à Monsieur Moïse Katumbi Chapwe et l’encourage à poursuivre, sans désemparer, le combat commun pour le respect de la Constitution de la République et l’instauration de l’Etat de droit et de la démocratie en République Démocratique du Congo.
Le Bureau politique en appelle au Conseil supérieur de la magistrature pour débarrasser notre appareil judiciaire des éléments indignes et veiller rigoureusement à une administration indépendante et impartiale de la justice en République Démocratique du Congo.
Le Bureau politique exhorte le peuple congolais à rester vigilant et à barrer la route à toutes velléités de restauration de la dictature au Congo.
Fait à Kinshasa, le 28/06/2016