Pour prévenir les violences à l’encontre de la population civile.
Selon le rapport de ses activités pour la période de juillet à septembre 2014, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a maintenu et intensifié son dialogue confidentiel avec les acteurs armés étatiques et non étatiques opérant dans les zones en conflits sur le territoire de la République Démocratique du Congo.
L’objectif est de prévenir les violences à l’encontre de la population civile. Les allégations de violations du droit international humanitaire recueillies par ses équipes sur le terrain ont donné lieu à 36 démarches confidentielles auprès des différents porteurs d’armes.
Des visites effectuées
Afin de promouvoir un traitement humain et des conditions de détention conformes aux lois congolaises et aux standards internationaux, le CICR a effectué 54 visites auprès de 16 581 personnes détenues dans 29 lieux de détention civils ou militaires de la RDC et assuré le suivi individuel de 740 d’entre elles; offert aux détenus la possibilité de maintenir le contact avec leurs proches; poursuivi son assistance régulière à 12 dispensaires de prisons ; alimenté près de 2 711 détenus en moyenne chaque mois à travers le pays grâce à un programme d’assistance nutritionnelle ; achevé quatre projets dans les prisons de Kinshasa, Bunia, Bukavu et Kolwezi, en vue de l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et de l’aménagement des structures et des installations sanitaires.
En collaboration avec la Croix-Rouge de la RDC (CRRDC), le CICR a poursuivi ses efforts pour permettre aux familles séparées de se retrouver ou de reprendre contact, en RDC ou dans les pays limitrophes.
Au cours du 3ème trimestre 2014, 265 enfants ont été réunifiés avec leurs familles, en RDC et 17 enfants ont été rapatriés pour être réunifiés avec leurs proches dans des pays limitrophes; 50 enfants anciennement enrôlés auprès des forces et groupes armés, préalablement réunifiés, ont été visités par le CICR ou les volontaires de la CRRDC. Selon leur âge, ils ont reçu soit des fournitures scolaires, soit des outils arables. Fin septembre 2014, 520 enfants suivis par le CICR étaient toujours en attente de retrouver leurs proches vivent dans des centres de transit ou en familles d’accueil, sur tout le territoire.
Au Nord et Sud-Kivu, afin de préparer au retour chez eux de près de 237 enfants dont 31 filles, anciennement enrôlés auprès des forces et groupes armés, le CICR a organisé des sessions de sensibilisation dans les centres de transit où ils sont hébergés temporairement. De plus, en collaboration avec la CRRDC, des activités récréatives ont été proposées à tous les enfants de ces communautés pour favoriser leur intégration sociale.
D’autres actions ont visé l’amélioration des soins de santé des victimes de conflits armés et violences sexuelles, l’appui à leurs besoins essentiels, l’accès à l’eau potable et l’électricité.
Du matériel fourni
Dans le cadre de la préparation aux urgences, le CICR a fourni aux branches de la CRRDC des provinces du Nord et Sud-Kivu, Province Orientale, du Katanga et du Kasaï-Occidental, ainsi qu’au siège national, divers matériels d’intervention, de secours et d’identification. Un atelier pour une vingtaine de cadres a été organisé dans la province du Kasaï-Occidental. En ce qui concerne la formation de formateurs en premiers secours à base communautaire, 3 sessions ont été organisée avec le soutien financier et technique du CICR, au Nord et Sud-Kivu et en Province Orientale ; du matériel a été offert aux formateurs, tel que 30 boîtes à images, 30 gilets et 15 vélos.
Puis, un soutien financier a été apporté à 5 branches situées au Nord et Sud-Kivu, en Province Orientale, au Katanga et au Kasaï occidental pour leur fonctionnement et le suivi de leurs activités.
Enfin, le CICR a poursuivi ses efforts visant à faire connaître les normes du droit international humanitaire (DIH) et son action humanitaire, impartiale, neutre et indépendante.
Par Marcel Tshishiku