Deux semaines après la publication du calendrier électoral global, les opinions sont partagées au sein de la classe politique en particulier et de la population en général. Actuellement, l’on s’interroge sur la capacité du gouvernement congolais et de ses partenaires à mobiliser plus d’un milliard de dollar, indispensable à l’organisation des scrutins.
Face à cette question, la Commission Electorale Nationale Indépendante, par le biais de son rapporteur adjoint, Onesine Kukatula, a donné de la voix lors de l’atelier de formation de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (CIME), hier mercredi 25 février 2015 à la Maison des Elections (ex-Kin-Mazière), dans la commune de Gombe.
Cet atelier de formation vise à amener les médiateurs de la Cime à bien cerner les différentes étapes du cycle électoral 2014-2016. Tout tourne autour dés activités à réaliser, telles que la fiabilisation du fichier électoral, la stabilisation de la cartographie, le déploiement des kits électoraux, la mobilisation des fonds, etc.
Prenant la parole à cette occasion, le rapport adjoint a souligné que le cycle électoral 2014- 2016 est le plus grand cycle que va avoir la RDC. Car, la Ceni devra organiser-11 scrutins avec d’un milliard de dollars, alors que le cycle de 2005-2006 n’avait requis que 545 millions pour cinq scrutins et celui de 2010-2011 plus de 470 millions pour deux scrutins.
Le rapporteur adjoint a fait savoir que chaque électeur coûtera 12 $ à la Ceni pour 11 scrutins. Or, le coût par électeur était de 14 $ pour 2 scrutins en 2011 et 5 scrutins en 2006. Pour clore ce chapitre, l’orateur a rappelé que le budget électoral a été élaboré p.ar une commission tripartite. Elle était constituée des membres de la Ceni, du gouvernement et d’experts internationaux.
Calendrier adapté
Il a soutenu que le calendrier global publié par la Ceni est un calendrier Smart », ce qui veut dire qu’il est spécifique, mesurable, accessible, raisonnable et temporel. Parlant de sa spécificité, l’orateur a cité les onze scrutins à organiser (élections locales, municipales, urbaines, sénatoriales, législatives et présidentielle). Et, il est mesurable parce qu’il a été conçu de manière à ce qu’il soit exécuté sans problème sur les plans logistique, personnel, etc. Il est accessible parce que le plan de décaissement a été élaboré en tenant compte de chaque scrutin. Et enfin, il est réalisable et temporel, car il prend en compte toutes les acti.vités y afférentes sur une période donnée.
Faisant état du débat d’actualité, le rapporteur adjoint a martelé que « le calendrier est global,, cohérent, légal, constitutionnel, réalisable et consensuel ». Selon Lui, la Ceni a planifié un programme général, en suivant chacune des activités à mener dans un délai légal. Enfin, l’organisation des scrutins suit une chronologie normale, selon les normes légales et le contexte congolais.
A l’en croire, la Ceni dispose tous les moyens de transport pour le déploiement des kits, la compilation des ‘résultats et leur transfert ‘grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Pour sa part, Delphin Kapalay, président de Cime, a salué l’intervention du rapporteur adjoint, puisque qu’elle a permis aux médiateurs de mieux comprendre les questions et enjeux électoraux.
Dorcas NSOMUE