
Bloqué au pays depuis le mois de novembre 2015, Jacques Chalupa est finalement autorisé à se rendre à l’extérieur du pays pour suivre des soins appropriés dans des cliniques spécialisées. On apprend, dans la foulée, qu’il pourrait voyager d’ici le lundi 18 avril 2016 pour l’Afrique du Sud ou la Belgique. On signale que le président de l’ADD Congo a introduit des demandes de visas au niveau des chancelleries de ces deux pays à Kinshasa.
Selon son bulletin de santé, Chalupa souffre du cancer de la gorge.
L’administration du ministère des Affaires Etrangères lui a remis son passeport le samedi 7 avril 2016 suite, dit-on, aux pressions de l’Union interparlementaire. En effet, dans sa résolution du mois de mars 2017 à Lusaka, cette organisation avait demandé au président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, de s’impliquer pour que la congolité de Chalupa soit régularisée. Le speaker de la chambre basse du parlement avait saisi peu après le
ministre de la Justice pour le déblocage de la situation de Jacques chalupa devenue très préoccupante.
C’est finalement à l’issue d’une réunion conjointe entre le ministre de la Justice et son collègue des Affaires étrangères qu’il a été décidé de rendre à Chalupa son passeport, sous le statut de Citoyen
congolais.
Le ministre de la Justice a, dans sa lettre du 28 mars 2016, levé l’option de donner une suite favorable à la demande de nationalité congolaise de Chalupa datée de 1992.
On rappelle que proclamé député national par la Commission Electorale Indépendante (CEI) en 2006, Chalupa avait été invalidé avec un groupe d’autres élus sur décision de la Cour Suprême de Justice.
L’Union interparlementaire, qui avait contesté en son temps cet arrêt, continue de considérer Chalupa comme un député honoraire, qui doit jouir de tous ses droits.
Il convient de signaler aussi qu’en février 2015, Chalupa avait été condamné par la justice congolaise pour usurpation de la nationalité congolaise avant d’être libéré au mois de novembre de la même année, à la suite de l’amnistie décidée par le chef de l’Etat en faveur des détenus politiques.
Dans sa famille politique, son arrestation avait été perçue comme un acharnement sur l’intéressé, pour avoir apporté son soutien au président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, lors de l’élection
présidentielle de 2011.
N’ayant pas réclamé la nationalité de son pays d’origine depuis son enfance passée en RDC, Chalupa était devenu apatride sur le sol congolais pendant plusieurs mois. Soulagé après la restitution de son passeport congolais, Chalupa a rendu hommage à l’Union interparlementaire et à tous ceux qui ont lutté pour la régularisation de sa situation.
ERIC WEMBA