Ceni : le torchon brûle dangereusement !

Lundi 2 novembre 2015 - 14:34

Près de trois semaines après 1a démission de l’Abbé Apollinaire Malumalu du poste du président de la Ceni, c’est autour du vice-président, le PPRD André Mpungwe Songo de remettre le tablier. En effet, après la démission de l’abbé président de la tête de cette structure d’appui à la démocratie, de folles rumeurs faisaient état des pressions que seraient entrain de subir les autres membres du bureau afin de remettre leur démission. C’est désormais chose faite.

 

Au PPRD, le départ de l‘adjoint de Malu Malu serait bienvenu du fait qu’il aura permis la mise en place d’une nouvelle équipe à même de redynamiser cette structure nationale en charge des élections. Par contre à l’Opposition, on y voit une nouvelle manœuvre de la Majorité visant à retarder la mise en application du processus électoral.

 

La Majorité présidentielle a officiellement exigé samedi dernier aux membres de la Commission électorale nationale indépendante issus du G7 de démissionner de leurs postes. Pour le secrétariat général de la plate-forme qui soutient le Chef de l’Etat, les représentants des 7 partis frondeurs doivent faire preuve de cohérence de leur choix politique en libérant ces postes dans les meilleurs délais.

 

En effet, après la réun1ion dirigée par le secrétaire général de la MP, Aubin Minaku où le contenu du mémo des frondeurs avait été passé encore au peigne fin, il a été conclu que les signataires avaient affiché un comportement qui a violé l’esprit et la lettre de la Charte. Malheureusement, indique ledit communiqué, le leadership de la majorité constate que certains cadres du Groupe de 7 continuent à occuper sans raison les postes qui lui reviennent au bureau de la CENI.

 

“Ils doivent savoir, rappelle-t-on, qu’ils ont été désignés conformément à l’article 10 de la loi organique du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Ceni”.

Cette campagne vise à proprement parler, la questeure de la Ceni, Mme Chantai Ngoyi Tshite. Issue du MSR de Pierre Lumbi. Elle a refusé de démissionner en raison de l’indépendance de cette institution d’appui à la démocratie. Pour la majorité, elle doit céder le fauteuil. Le communiqué vaut préavis. A la MP, on prévient que tout sera mis en oeuvre pour obtenir sa déchéance et celle des autres.

 

Après la démission du vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linelit) propose que la recomposition complète du bureau de la Ceni soit inscrite dans l’ordre du jour du dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat.

 

La Linelit donne de la voix

 

De l’avis de Jérôme Bonso: “ Nous souhaitons que cette question de la recomposition du bureau de la commission électorale et, de sa plénière puisse être inscrite dans l’ordre du jour du dialogue politique. C’est de là où on pourrait lever un consensus pour procéder à la désignation de nouveaux animateurs afin de contribuer à la crédibilisation de la Ceni et du processus électoral ».

Pour lui, la commission électorale et ses animateurs souffrent d’une crise de confiance. Il a renchéri en ces termes: “La Commission électorale nationale indépendante souffre de crise de confiance dans le chef de la population, dans les animateurs de cette institution, crise de confiance dans l’institution Ceni elle- même et crise de confiance dans le processus électoral à organiser “, affirme Jérôme Bonso. C’est dire qu’on n’est toujours pas sorti de l’auberge.

Par LP