Reçus à tour de rôle par le Chef de l’Etat dans le cadre des concertations présidentielles, l’Assemble nationale et le Sénat ont laissé apparaître une divergence de vues fondamentale sur le processus électoral.
Question sensible et pratiquement au cœur du cahier de charges de toutes les parties prenantes au Dialogue, le processus électoral détermine tout. De l’approche qu’on a sur lui, dépend la marche de la nation.
Jamais ensemble
Pour la chambre basse du Parlement, le calendrier global est incontournable. Il doit être appliqué sans réserve. Ce qui ressort du compte-rendu du président de cette institution à la presse.
A l’inverse, pour le Sénat, pour le Sénat, par son président, il convient de privilégier un seul volet du cycle électoral entre les arriérés de 2006 et les élections constitutionnelles de 2016.
Le plus compliqué dans cette situation, c’est que les deux chambres divergent sur une question fondamentale. Car, les deux positions sont diamétralement opposées et il apparaît impossible de les concilier. Ce n’et pas du tout étonnant quand on sait que nos deux chambres ont rarement émis sur la même longueur d’ondes. En témoigne la divergence tout aussi fondamentale survenue en janvier 2015 autour de la nouvelle loi électorale.
L’Assemblée nationale avait fait passer la loi alors que le Sénat l’avait recalée.
A la baisse
Mais en ce qui concerne le processus électoral, la chambre basse semble sur la voie d’obtenir gain de cause. D’autant que le Chef de l’Etat émet sur la même longueur d’ondes que les élus du peuple.
Sur un autre registre, signalons qu’au sortir de l’audience accordée à sa chambre par le Président de la République, Kengo a révélé que le budget des élections a été revu à la baisse. Il est passé de plus de 1 milliard de dollars à 900 millions. Bonne nouvelle pour tous ceux qui se faisaient une peur bleue sur le financement des élections.
Il ne reste plus au gouvernement qu’à se battre désormais pour la mobilisation des fonds. Aux bailleurs internationaux aussi de se déterminer.
Franchement et c’est le cas de le reconnaître, les consultations du Palais de la Nation promettent de faire avancer les choses. Donnant déjà un avant-goût du Dialogue attendu de tous.
Par LP