Dans la perspective de l’effectivité du processus électoral en RD Congo, l’administrateur du territoire de Beni (Nord-Kivu) demande déjà aux déplacés ayant fui l’insécurité dans leurs milieux de vie de vider les écoles pour laisser place aux travaux du processus électoral.
Avec précision, Bernard Amisi Kalonda demande depuis le début de cette semaine aux déplacés de son entité administrative, dont les villages ont déjà été libérés, de regagner leurs habitations. Il s’agit précisément de ces déplacés qui passent la nuit dans les écoles en pleine cité d’Oicha, en réaction aux derniers propos de la CRDH, une ONG de défense des Droits de l’homme y ayant son siège.
Crainte de la résurgence des cas de massacres des civils
Dans un document rendu public la semaine dernière, cette ONG a exprimé sa crainte vis- à-vis de la résurgence des cas de massacres des civils. Elle estimait, selon nos confrères, que cette situation risquerait de constituer un obstacle pour le bon déroulement du processus électoral dans la zone.
Indiquant que rien n’est à craindre, Bernard Amisi Kalonda a rassuré que toutes les contrées habitées par les populations sont déjà sous contrôle de l’Armée loyaliste.
L’autorité territoriale de Beni va jusqu’à demander aux habitants des zones longeant la Nationale n° 04 et dont les familles trainent encore dans les écoles d’Oicha de commencer à songer à leur retour.
Elle a annoncé une rencontre avec le commandement militaire de l’opération SOKOLA, les chefs coutumiers, les autorités locales et les acteurs de la société civile pour traiter de cette question.
Pour rappel, le calendrier électoral global fixe au 15 avril 2015 le début de l’opération de dépôt des candidatures pour les élections locales.