Assemblée Nationale : « Motion sur motion, des initiatives parlementaires pour rire »

Mercredi 6 mai 2015 - 10:12

Les initiatives parlementaires pour rire n’aboutissent pas à des sanctions exemplaires pouvant aider à corriger la gouvernance de la chose publique.

Des statistiques de l’administration de l’Assemblée nationale renseignent que sur 103 initiatives parlementaires déjà examinées par la représentation nationale de ces deux dernières législatures (2006-2011 et 2011 à ce jour) une seule motion de censure contre le bureau Kamerhe avait débouché à la déchéance du leader de l’UNC.

Des observateurs expliquent que la raison de cette exception de la règle réside dans le changement des convictions politiques qui animaient déjà l’ancien speaker de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Son élan démocratique, mieux son esprit d’ouverture démocratique dans la gestion des questions hautement politique, économique et d’intérêt général lui avait attiré es foudres de bonze de la Majorité présidentielle.

Excepté le cas Kamerhe, les quelques rares frondes enregistrées au Parlement congolais datent des années 64 lors de la guéguerre Lumumba-Kasa-Vubu. Depuis, c’est le règle de complaisance. Bien que motivée par la fureur du changement de la bonne gouvernance, la plupart d’initiatives de contrôle parlementaire enregistré au Parlement national sont balayées souvent de revers de la main par la Majorité présidentielle.

A des moments; certaines indiscrétions révèlent que les initiatives des signataires abdiquent parfois moyennant espèce trébuchante.

Pour rappel, 55 députés nationaux avaient signé une motion de défiance contre le Vice-Premier ministre et Ministre chargé de l’intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab Mabuj Mabileng. Les signataires de ladite motion ont soutenu la thèse selon laquelle, le VPM avait totalement violé la règlementation en matière funéraire, le non respect et mépris manifeste de la vie humaine, l’opacité et l’obscurantisme ayant entouré la mise en terre le 19 mars 2015 de 421 corps dans un charnier in tempore suspecto. Les signataires soupçonnent que ces corps enterrés en vrac à Maluku seraient des victimes tombées lors des différentes opérations Likofi et des événements de la semaine du 19 au 25janvier2015.

Par R.Y, Philippe Dephill Lipo & Edouard Kongolo

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