Emmanuel Karenzi Karake, chef des services de renseignement du Rwanda, a été arrêté à Londres, en vertu d'un mandat d'arrêt émis par l'Espagne.
Le général rwandais est accusé de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Rwanda et en République Démocratique du Congo.
Il était recherché en Espagne pour crimes de guerre.
L'Espagne avait lancé ce mandat d'arrêt en vertu du principe de la compétence universelle.
Le général Karenzi Karake est l'un des quarante officiers du Front patriotique rwandais visés par des mandats d'arrêt internationaux émis par la justice espagnole depuis 2008.
Ces militaires sont accusés d'avoir joué un rôle important dans une offensive menée en République Démocratique du Congo, offensive qui a fait des dizaines de milliers de morts parmi les réfugiés hutus, après le génocide rwandais de 1994.
Le général Karenzi Karake est également accusé d'avoir dirigé d'importants massacres de populations civiles entre 1994 et 1997 dans plusieurs régions du Rwanda.
Il avait été limogé de l'armée rwandaise en 2010, pour mauvaise conduite.
Un an plus tard, il fait un retour en grâce. Le président Paul Kagamé le nomme chef des services de renseignements rwandais. En 2011, Rose Kabuye, alors directrice du protocole de la présidence rwandaise, avait été arrêtée en Allemagne suite à un mandat d'arrêt lancé contre elle par la justice française.