ALORS QUE LE POUVOIR ET L’UDPS SONT D’ACCORD POUR DES DISCUSSIONS ENTRE CONGOLAIS LA DYNAMIQUE DE L’OPPOSITION RÉITÈRE SON « NON » AU DIALOGUE

Jeudi 5 novembre 2015 - 05:59

La Dynamique de l’opposition a ouvert, hier mercredi 4 novembre, une convention à Kinshasa. Ces retrouvailles entre certains partis phares de l’Opposition politique congolaise comme le Mouvement de libération du Congo (Jean-Pierre Bemba), l’Union pour la Nation congolaise (Vital Kamerhe ... visent à faire échec à toute tentative de glissement du mandat présidentiel. C’est du moins ce que les ténors de cette plateforme opposée au régime Kabila ont décidé. Mais pas seulement. 

Les opposants réunis dans la Dynamique de l’Opposition ont, au cours de la cérémonie d’ouverture de la convention, rejeté le dialogue politique qui doit être organisé prochainement en RDC.

NON AUX COMMISSAIRES SPECIAUX
Ils ont également dénoncé la nomination, par le chef de l’Etat, des commissaires spéciaux à la tête de nouvelles provinces. Selon cette plateforme de l’opposition, cette nomination n’est pas constitutionnelle. 
On se souviendra que vingt et un commissaires spéciaux ont été nommés jeudi dernier par le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour administrer les nouvelles provinces issues du démembrement territorial. Ces hauts fonctionnaires de l’Etat, d’après le décret présidentiel, seront assistés des adjoints chargés respectivement des questions politiques, juridiques et administratives ainsi que des questions économiques, financières et de développement. 
Ces nominations sont consécutives à l’arrêt de la Cour constitutionnelle demandant au Gouvernement de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de garantir la sécurité et la continuité des services publics en attendant l’élection de nouveaux gouverneurs.
Pour Martin Fayulu, le modérateur de la Dynamique de l’Opposition pour cette convention, sa plateforme compte définir des actions à mener pour obtenir le respect de la Constitution. 
" La Convention va nous donner des résolutions qui nous permettront de pousser le peuple congolais à comprendre que, si nous ne faisons rien, Kabila va s’imposer. violer la Constitution et faire un coup d’Etat constitutionnel ", a déclaré Martin Fayulu. 

PROCES D’INTENTION

La Majorité a toujours soutenu que les accusations de l’Opposition sur la volonté du chef de l’Etat de violer la Constitution étaient un procès d’intention. " Ce n’est pas un procès d’intention, rétorque Martin Fayulu. Les élections se préparent. Elles ne sont pas un processus instantané. Jusque-là, on a vu toutes les manœuvres. M. Kabila à décapiter la Commission électorale indépendante (CENI). Il a démantelé les provinces, et violé la Constitution intentionnellement en nommant les commissaires spéciaux. 
« Avez-vous déjà vu ce mot des commissaires spéciaux dans notre Constitution ? Donc, ce n’est pas un procès d’intention. Et nous disons non ! Nous barrons la route à Monsieur Kabila. Attendez-vous aux résolutions de notre convention pour voir comment nous allons nous y prendre ", martèle Martin Fayulu. Rachidi MABANDU