Dialogue : le cabinet présidentiel apaise les esprits !

Vendredi 11 décembre 2015 - 11:41

Le doute a pris des proportions inquiétantes au sein de l’opinion nationale, concernant le Dialogue. La position tranchée de l’Udps n’est pas pour arranger les choses. Mais il y a pire : le délai de 10 jours ressorti dans l’ordonnance présidentielle convoquant le Dialogue a touché à sa fin en ce qui concerne la mise en place du comité préparatoire.

 

Face à l’impasse qui semble s’installer la présidence de la République persiste et signe que le comité préparatoire du Dialogue politique national inclusif est en plein processus de constitution sur la base de l’article 2 de l’ordonnance n°15/084 du 28 novembre 2015.

 

D’autre part, les consultations menées en ce moment par Saïd Djinit, l’Envoyé spécial de Ban Ki-moon pour les Grands Lacs entrent dans le cadre de la constitution dudit comité, assure le Palais de la Nation.

 

C’est dire que les consultations initiées par Djinit auront immanquablement un impact sur la constitution du comité préparatoire. Juste le temps que l’émissaire Général de l’Onu rende ses conclusions et que ce dernier lève des options conséquentes.

 

Cette approche entre pleinement dans le cadre de la vision du Chef de l’Etat sur ce Dialogue, tel qu’annoncé dans son adresse à la nation le 28 novembre 2015. A savoir que l‘intervention de la communauté internationale dans le processus du Dialogue se fera au gré des besoins et des urgences.

 

La suite lui donne raison

 

Avant même que l’on entre dans le vif du processus, voici que les évènements donnent raison à la vision du Chef de l’Etat.

 

Une divergence majeure s’est déclarée entre les principaux participants attendus au Dialogue : la Majorité et l’Udps.

 

Sans se faire prier, le secrétariat général de l’Onu a dépêché un émissaire pour tenter de décanter la situation.

 

Car, fidèle à sa parole, le Chef de l’Etat ne pouvait lancer le comité préparatoire du Dialogue en situation de blocage. D’où le lobbying de la communauté internationale constitue une des étapes essentielles vers la mise en place du comité préparatoire et le lancement effectif du Dialogue.

C’est pratiquement au regard de la délicatesse de la mission qui lui incombe en ce moment, que votre quotidien a titré hier : “Dialogue: Ban-Ki-moon à quitte ou double”.

Dans cette livraison, nous signalons que dès qu’il aura reçu le rapport de Saïd Djinit, Ban Ki-moon doit, comme on dit, avoir le courage de prendre personnellement le taureau par les cornes. C’est la seule voie pour la sortie de crise en Rdc, faisions-nous remarquer.

En effet, l’envergure de la crise congolaise ne laisse pas de place à la diplomate des émissaires, disions- nous en guise de conclusion. Parce que l’enjeu va loin au-delà de l’ordonnance. Si l’Onu ne veut pas regretter les plus de dix ans de sacrifices consentis en Rdc, il n’y a pas trente six solutions.

 

Par LP