L’ambassadeur d’Angola Emilio Guera a tenu, hier en sa résidence de la Gombe, une conférence de presse à la veille du 39ème anniversaire de l’indépendance de son pays. Quatre thèmes était au centre de son speech. Il s’agit des aspects politique, socioéconomique, culturel et politique étrangère.
Pour la première fois depuis son indépendance, l’Angola vient de réaliser le premier recensement général de la population et de l’habitation. Un travail complexe et judicieux couronné de succès. a indiqué l’ambassadeur d’Angola en RDC avant d’ajouter que les résultats préliminaires montrent que l’Angola a 24 millions d’habitants, dont 52 pour cent sont des femmes. C’est dire que les femmes sont majoritaires
Avec ses données statistiques, maintenant l’Angola dispose d’une base crédible qui lui permettra de tracer une politique nationale de la population, d’aménagement et du développement du territoire essentielle pour la recherche des voies qui permettent d’atteindre les objectifs Plan national de développement en cours.
La situation économique est également stable. Raison pour laquelle le pays d’Edouardo dos Santos rêve d’un budget pour l’année 2014- 2015 évalué entre 45 et 50 milliards dollars.
L’ambassadeur a tenu par ailleurs à rassurer qu’en 2013, le taux d’inflation a été de 7,7 pour cent. Au premier semestre de 2014, il a été de 6,9 pour cent, le plus bas enregistré depuis la fin de la guerre civile en 2002. En même temps, a-t- fait savoir, le taux de change de la monnaie nationale, le Kwanza, est resté stable.
Par ailleurs, des données indépendantes ont révélé que la moitié de la population angolaise ne vit plus en dessous du seuil de la pauvreté. D’ailleurs plusieurs institutions internationales se référant aux avances obtenues par l’Angola, disent que le pourcentage d’Angolais qui vivaient avec moins de deux dollars américains par jour est passé de 92 pour cent en 2000 à 54 pour cent en 2014.
Et l’ambassadeur de renchérir:” cette inédite réduction de la pauvreté en Afrique nous incite à poursuivre les efforts visant à éradiquer totalement la pauvreté. Un des principaux facteurs à la base de ce succès, c’est l’augmentation du revenu dans l’activité de chaque citoyen.
Le baril du pétrole oscille entre 81 et 85 dollars, alors que le budget d’Angola de 2014, a été élaboré sur la base de 98 dollars le baril, en conséquence, la baisse de 3,5 pour cent du produit intérieur brut.
En revanche, les autres secteurs auront une croissance de 8.2 pour cent, mais insuffisant pour compenser les effets de la baisse de la production et du prix du baril de pétrole; cela veut dire que le taux de croissance du Pib prévu à 9,7 pour cent au début de 2014 enregistrera une légère baisse.
La chute des recettes pétrolières conditionne déjà les recettes publiques, exigeant une prise de mesures exceptionnelles pour garantir une rationalisation des dépenses, et la perception des recettes dans les secteurs non pétroliers jusqu’à la fin de cette année.
S’agissant de la politique extérieure, l’Angola préside la CIRGL et qu’il vient d’être élu membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations unies. A cet effet, l’Angola est fortement impliqué dans le processus qui vise la recherche des solutions pour la paix dans la Région des Grands Lacs, particulièrement, en RDC ou les mouvements rebelles ne cessent de semer la mort et la désolation
Pour conclure, l’ambassadeur a promis que l’Angola portera sa voix plus haut pour défendre les intérêts de l’Afrique.
LP