24 novembre 1965 -24 novembre 2015, il y a 50 ans que feu le Maréchal Mobutu accédait au pouvoir au Congo-Kinshasa devenu République du Zaïre par sa volonté, avant de redevenir encore République démocratique du Congo. Pour honorer la mémoire de celui qui a su ouvrir le pays dans la démocratisation pendant la dure période de la Perestroïka, ses proches ont organisé une conférence de presse à Kinshasa.
Dans sa communication, le Secrétaire général de l’Union des démocrates Mobutistes (Udemo), l’honorable Bernard BiandoSango, a invité les Congolais à pérenniser les acquis de leur ancien président. A l’en croire, la prise de pouvoir par feu Maréchal Mobutu a permis à ce qu’il remette la paix, restaure l’autorité de l’Etat pour que le peuple de la République du Zaïre de l’époque, vive dans la convivialité en tant que pays respectable. Il a rappelé que c’est pendant le règne de Mobutu qu’un zaïre valait dix dollars américains.
A noter que le feu Maréchal Mobutu est arrivé à la tête de la RDC par un coup d’Etat en 1965, après Joseph Kasa-Vubu. Il est resté au pouvoir jusqu’en 1997, date à laquelle il a été renversé par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent Désiré Kabila.
C’est finalement le 7 septembre 1997 que la mort l’a surpris à Rabat, au Maroc. Et depuis, les Congolais se souviennent à travers moult souvenirs et acquis, dont le plus vivace est l’attachement à la paix, à l’unité et à la stabilité du pays.
Reconnaître les bienfaits
Nul n’est saint, dit la Bible. Et Mobutu ne l’était pas non plus. Il a avait certes ses défauts et avait multiplié plusieurs erreurs dans son, parcours de combattant pour son pays. Qu’à cela ne tienne, il faut reconnaître en lui quelques mérites. En effet, afin de répondre tant soit peu aux différentes préoccupations de l’ex-peuple zaïrois, feu le maréchal Mobutu était à la base de plusieurs initiatives pour répondre tant soit peu aux préoccupations de son peuple. On peut citer le” Plan Mobutu “, lancé en 1977 “le Septennat du social” le 5 décembre 1984 “ L’Objectif 80 “ ; le « Salongo “ ; le slogan “ Plus rien ne sera comme avant “...
A toutes ces tentatives s’est ajouté les consultations populaires qui lui ont permis de parcourir l’ensemble du territoire congolais à travers 559 visites dans les 9 régions que comptait l’ex-Zaïre, pour s’enquérir des désidérata des populations.
Parmi ses réalisations, on peut citer en bonne place: la Tour de la Cité de la Voix du Zaïre, actuel bâtiment qui abrite le siège de la RTNC (Radiotélévision nationale congolaise), le Palais du peuple, le Stade des Martyrs de l’indépendance, le Barrage hydro-électrique d’Inga, la Sidérurgie de Maluku, la Gecamines, le Pont Maréchal Mobutu à Matadi, la Cité de l’Union africaine, le building CCIZ, actuel Fleuve Congo Hôtel... pour ne citer que celles-là.
Sur le plan politique, après avoir consolidé le socle de notre Nation, on peut reconnaître de Feu le président M6butu, le lancement en date du 24 avril 1990, du processus démocratique qui s’est matérialisé et s’est confirmé plus d’une dizaine d’années après son décès, par l’organisation des élections générales pluralistes en RDC.
II y a lieu de noter que dans sa vision, feu le maréchal Mobutu considérait la paix, l’unité du pays et l’intégrité territoriale, comme le leitmotiv de sa politique. Malheur à celui ou ceux qui se plaçaient à l’encontre de ces principes sacro-saint de son pouvoir.
32 ans de règne après, cet homme qui se disait encore fort, voulait garder son fauteuil présidentiel. Malheureusement, miné par la maladie, le” Léopard” du Zaïre comme l’avaient surnommé quelques-uns de ses proches, n’a pu résister en mai 1997, devant la poussée des éléments de l’ex-AFDL (Alliances des Forces Démocratiques pour la Libération) conduit par Feu Mzee Laurent Désiré Kabila, après avoir dénoncé les dérives du pouvoir dans la gestion de feu Maréchal Mobutu. Ce dernier était alors contraint à l’exil auprès de son ami le roi Hassan Il du Maroc qui l’avait accueilli à bras ouvert, avant que la mort le surprenne moins de quatre mois après.
Il s’est éteint le 7 septembre 1997 dans la capitale marocaine; alors qu’il n’avait que 67 ans. C’est au cimetière chrétien de Rabat, capitale du Royaume du Maroc, que son âme repose pour l’éternité.
Par José Wakadila et Sylvie Sukano