
Plusieurs familles déplacées de guerre venues de Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu) tentent tant bien que mal de reconstruire leur vie après avoir tout perdu. Hébergées dans certaines églises à Lubumbashi, dans la commune de Ruashi, au Haut-Katanga, elles vivent dans des conditions « très précaires » et peinent à assurer la scolarité de leurs enfants.
Face à cette réalité, une initiative locale a vu le jour pour encadrer ces jeunes, malgré le manque de moyens. Paul Biamungu, représentant de ces déplacés de guerre, explique ce lundi 20 octobre 2025 à 7SUR7.CD, avoir pris cette responsabilité par souci de donner un avenir à ces enfants.
« Nous avons un problème ici chez nous, les déplacés de Goma et Bukavu, pour scolariser nos enfants. Voilà pourquoi j’ai pris cette initiative de demander quelqu’un qui peut nous aider, même avec un hangar, pour commencer à former nos enfants », a-t-il confié.
Dans un simple abri de fortune, 56 enfants, parmi lesquels des orphelins, des enfants abandonnés et des victimes de la guerre, reçoivent les bases de l’éducation.
« Les enfants qu’on a, à peu près 56, on les a tous mélangés dans ce hangar pour les former. Il y a ceux de première, de deuxième, de troisième et de maternelle », explique Paul Biamungu.
Cependant, les difficultés demeurent nombreuses. L’absence de matériel scolaire et d’infrastructures adéquates compromet sérieusement cette initiative.
« Nous avons aussi d’autres difficultés, notamment les cahiers, les stylos, les sacs et les bancs. Voilà pourquoi nous venons demander cette aide afin que les autorités provinciales et même nationales soient au courant du calvaire que nous traversons », lance-t-il avec insistance.
Pour ces familles, l’éducation représente un symbole d’espoir, une possibilité de redonner un avenir à leurs enfants après les traumatismes vécus.
« Nos enfants aussi ont droit aux études grâce aux autorités ou aux hommes de bonne foi », plaide Paul Biamungu, visiblement ému.
En lançant cet appel à la solidarité, ces déplacés espèrent toucher le cœur des autorités et des bienfaiteurs afin de permettre à ces enfants, privés de tout, de retrouver le chemin de l’école et celui d’un meilleur avenir.
Patient Lukusa, à Lubumbashi