
Le vice-premier ministre du Budget, Adolphe Muzito, s’est engagé à accompagner techniquement la ville de Kinshasa dans la mise en place d’un cadre budgétaire conforme aux standards nationaux.
L’annonce a été faite ce mercredi 1er octobre par Jésus-Noël Sheke, ministre provincial en charge du Plan, du Budget et du Tourisme, à l’issue d’une audience avec A. Muzito.
« Nous sommes venus rencontrer le vice-premier ministre, ministre du Budget, pour solliciter un accompagnement technique de son autorité et des services de son ministère, afin de permettre à la ville de Kinshasa de se doter d’un cadre budgétaire normalisé », a déclaré Jésus-Noël Sheke.
Il a rappelé que depuis le lancement du processus de décentralisation en 2008, « les provinces peinent à mettre en place des cadres de gestion budgétaire conformes aux standards des finances publiques ».
Le ministre provincial s’est dit satisfait de la réponse obtenue :
« Le vice-premier ministre a accepté de mettre à contribution les services du Budget au niveau national pour accompagner techniquement la ville de Kinshasa à se doter d’un cadre budgétaire réussi.».
La question de la régularité des rétrocessions a également été abordée.
« Nous avons sollicité des assurances de son Excellence sur l’enveloppe retenue pour la ville de Kinshasa dans le budget 2026, mais aussi plaidé pour la régularité de la rétrocession au niveau des provinces, particulièrement pour Kinshasa qui a un statut spécial », a indiqué le ministre provincial.
Ce dernier a souligné l’impact national de cet appui, en rappelant qu'un Congolais sur cinq habite à Kinshasa.
« Donc l’appui que son Excellence a accepté de nous accorder impactera la vie d’un cinquième de la population congolaise », a-t-il ajouté.
Les besoins budgétaires croissants de la capitale ont également été évoqués. Selon lui, Kinshasa doit mobiliser « plus ou moins 45 millions de dollars par mois » pour l’assainissement, la salubrité publique, la collecte et l’entreposage des déchets.
« Nous sollicitons que cette enveloppe soit revue à la hausse et que la régularité soit assurée pour permettre à Kinshasa de faire face non seulement à la gestion durable des déchets, mais aussi à la problématique de la mobilité », a-t-il poursuivi.
Enfin, le ministre provincial a plaidé pour un financement additionnel destiné à la modernisation de la gestion urbaine.
« Nous avons sollicité un appui financier de plus ou moins 98 millions de dollars pour aider la ville de Kinshasa à financer la première phase de son plan de numérisation de la gestion informatisée », a-t-il souligné.
Un cadre budgétaire normalisé permet aux institutions publiques de planifier, exécuter et contrôler leurs finances selon des règles uniformisées. Il définit clairement les prévisions de recettes, les priorités de dépenses, les procédures de contrôle et de reddition des comptes, afin d’assurer la transparence, la traçabilité et la soutenabilité des finances publiques.
MD