Le génocide pour des gains économiques (GENOCOST), dont le Rwanda est l’auteur dans l’Est de la RDC, ne touche pas uniquement les êtres humains. Il a également des conséquences dévastatrices sur l’environnement et entraîne une destruction significative de la biodiversité.
Cette affirmation est de la ministre de l’Environnement, Marie Nyange, qui s'est exprimée le mercredi 24 septembre à New York lors du plaidoyer du FONAREV pour obtenir la reconnaissance internationale du GENOCOST.
« Dans le cadre de mon ministère, tout le monde doit être conscient que les déplacements des populations causent d’énormes dégâts sur l’environnement. Ça détruit la biodiversité, sans laquelle la reproduction des espèces animales et végétales devient très difficile », a-t-elle déclaré.
Marie Nyange a souligné que les faits sont déjà documentés et que les responsables sont identifiés.
« Il y a donc un lien direct entre ces violences inouïes et la protection de la biodiversité. Il n’y a plus de raison pour qu’on agisse plus, il faut agir parce que nous avons maintenant les éléments scientifiques qui vont nous permettre de soutenir notre dossier de reconnaissance du génocide par les Rwandais », a-t-elle ajouté.
Depuis près de 30 ans, les aires protégées de l’Est de la RDC sont détruites par des groupes armés congolais et étrangers, ainsi que par des populations fuyant l’insécurité. Parmi les plus touchés figurent les parcs nationaux des Virunga (Nord-Kivu) et de Kahuzi-Biega (Sud-Kivu).
Alphonse Muderwa