Nord-Kivu : MSF met fin à son intervention à Nyamitaba

Mercredi 20 août 2025 - 13:46
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Ima

L’organisation Médecins sans frontières (MSF) annonce la fin de ses interventions d'urgence à Nyamitaba, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) après s'y être déployé en mai dernier suite à la situation sanitaire et humanitaire alarmante.

Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce mercredi 20 août 2025, MSF rapporte qu'en 3 mois, plus de 5000 déplacés de la guerre du M23 ont été pris en charge par ses équipes, dont 474 enfants malnutris et 352 femmes survivantes des violences sexuelles. 

"Durant ces 3 mois, l'équipe de MSF a assisté le centre de santé de Nyamitaba dans la prise en charge gratuite des patients. Plus de 5500 consultations externes ont été réalisés. Cette opération avait été déclenchée suite à une évaluation qui avait mis en lumière un accès limité aux soins de santé, des conditions de vie précaire et une insuffisance d'acteurs humanitaires", fait savoir l'organisation.

Par ailleurs, Médecins sans frontières indique avoir réhabilité le système d'adduction d'eau du centre de santé, précédemment détruit lors des hostilités. MSF a aussi apporté des améliorations significatives aux infrastructures et équipements du centre de santé, notamment la maternité, la buanderie et l'électrification de la structure et a fait des dons en médicaments à la structure sanitaire.

Toutefois, l'organisation médicale et humanitaire note que la population reste confrontée à des vulnérabilités liées à un retour précipité suite au démantèlement des camps des déplacés par le M23 en février 2025. Elle insiste sur un engagement continu d'autres acteurs pour mieux répondre aux besoins encore présents à Nyamitaba.

Masisi est l'un des territoires touchés par le conflit du M23 dans le Nord-Kivu. Avant la chute de Goma, plusieurs milliers des déplacés ont quitté le territoire pour s'amasser autour du chef-lieu du Nord-Kivu. Cependant, à la chute de la ville, le M23 a contraint tous les déplacés à regagner leurs villages d'origine à Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et même Walikale.

Dans ce contexte, nombreux ont dû se retrouver dans des conditions humanitaires désastreuses nécessitant une intervention aussi bien médicale que caritatives.

Alphonse Muderwa

 

AfroPari Août 2025