Lubumbashi : des mouvements citoyens dénoncent les dépenses excessives des institutions

Jeudi 13 mars 2025 - 20:44
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Image d'illustration.

Lors d’une campagne de sensibilisation de la population de la commune de Rwashi à Lubumbashi, Bienvenue Matanda, représentant des mouvements citoyens dont Filimbi, a exhorté les congolais à exiger une réduction du train de vie des institutions de la République démocratique du Congo. Cette initiative vise à libérer des fonds pour des secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et la sécurité, notamment dans l’est du pays.

Selon Matanda, les dépenses excessives des institutions congolaises constituent un frein au développement du pays. Il s’appuie sur des rapports récents mettant en lumière l’ampleur des budgets alloués aux structures étatiques.

« Il a été question de conscientiser la population sur la nécessité de réduction du train de vie des institutions. […] Nous avons compris que c'était vraiment très important d'exploiter ces rapports et de les partager avec les communautés qui ne sont pas informées», a déclaré Bienvenue Matanda le mercredi 12 mars 2025 à 7SUR7.CD.

Actuellement, 70 % du budget national serait consacré au fonctionnement des institutions, une répartition jugée déséquilibrée que dénonce Filimbi tout en mettant en avant des urgences nationales qui nécessitent une réaffectation des ressources.

« Il y a vraiment des besoins urgents, notamment des écoles à construire, des hôpitaux à bâtir, des problèmes à résoudre à l’est du pays. Le président lui-même a demandé de revoir les trains de vie des institutions pour contribuer à l’effort de guerre », a-t-il rappelé.

Cependant, le mouvement citoyen insiste pour que cette réduction ne soit pas uniquement motivée par la situation sécuritaire, mais qu’elle s’inscrive dans une démarche plus large de justice sociale et de développement durable. Bienvenue Matanda appelle les congolais à s’unir pour exiger des réformes concrètes, rappelant que la mauvaise répartition des ressources va à l’encontre de l’article 58 de la Constitution, qui garantit un accès équitable aux richesses nationales.

« Nous devons nous lever comme un seul homme pour exiger de nos autorités une réduction effective et immédiate du train de vie des institutions. […] Il y a de l’argent, mais il est malheureusement mal réparti », a-t-il regretté.

Cette campagne marque une étape importante dans la lutte pour une meilleure gouvernance en RDC. Reste à voir si les autorités entendront cet appel citoyen et prendront des mesures concrètes pour répondre aux attentes de la population.

Patient Lukusa, à Lubumbashi