
L’Union des Églises Indépendantes du Congo (UEIC) accuse son ancien président, Monseigneur Nzinga Maluka Simon d’escroquerie et d’abus de pouvoir dont il fait montre en refusant de céder sa place malgré sa destitution.
Dans une déclaration signée ce mercredi 12 mars 2025 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, monseigneur Ruffin Mayele, rapporteur principal de cette organisation, explique qu'elle a été créée pour rassembler les Églises indépendantes de la République démocratique du Congo. L'UEIC exige que ses membres dirigeants soient à la tête d’une Église. Pourtant, monseigneur Nzinga Maluka Simon, poursuit ce document, aurait pris les rênes de l’organisation sans remplir cette condition.
"Il a su manipuler les évêques et les révérends pour se faire élire président et représentant légal, alors qu’il ne dirige aucune Église indépendante", dénonce monseigneur Ruffin Mayele.
Cette prise de pouvoir, jugée illégitime par plusieurs membres influents, a fini par provoquer sa destitution lors du 43ᵉ synode en 2021. Malgré sa déchéance officielle, Monseigneur Nzinga Maluka Simon aurait continué à exercer des actions unilatérales, allant jusqu’à prétendre excommunier les évêques qui l’avaient évincé. Plus encore, il refuserait catégoriquement de passer le relais à son successeur, pourtant reconnu par le ministère de la Justice.
"Il s’accroche au pouvoir en affirmant que les emblèmes et logos de l’UEIC sont sa propriété privée. Depuis quand les symboles d’une association sont-ils la possession d’un individu ?", s'interroge cet homme de Dieu dans sa lettre.
Cette situation a accentué les tensions au sein de l’organisation, alimentant des soupçons sur la gestion des ressources et des biens sous son mandat. Plusieurs voix s’élèvent désormais pour exiger des comptes, voire des poursuites judiciaires.
"Au regard des faits, la place de Monseigneur Nzinga est en prison", affirme sans détours Monseigneur Ruffin Mayele, rapporteur principal de l’UEIC.
Malgré ces turbulences, un vent d’espoir souffle sur l’organisation. Grâce aux efforts du nouveau président et du représentant légal, un arrêté officiel a été obtenu, validant les décisions du 43ᵉ synode et annulant toutes les dispositions prises sous l’ancien régime.
"Mort la bête, mort le venin ! L’UEIC peut enfin respirer et se tourner vers une nouvelle ère de transparence et d’unité", se réjouit Monseigneur Ruffin Mayele.
Alors que cette affaire continue d’agiter la sphère religieuse congolaise, beaucoup espèrent voir l’UEIC renouer avec ses valeurs fondamentales et restaurer sa crédibilité auprès des fidèles.
Patient Lukusa