Le coordonnateur du système des Nations-unies en RDC, Bruno Lemarquis, a souligné la nécessité d'une attention immédiate de la communauté internationale au regard de la situation humanitaire aggravante à Goma ces derniers jours, occasionnée par les affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC.
Dans un communiqué de presse signé le 30 janvier 2025, parvenu à 7SUR7.CD, Bruno Lemarquis indique que les hôpitaux sont débordés et les services de base paralysés.
« Les infrastructures médicales sont débordées. Entre le 23 et le 28 janvier, les hôpitaux de la ville de Goma, appuyés notamment par MSF, le CICR et l'OMS, ont soigné plus de 1000 blessés, dont une grande partie des civils victimes de tirs de balles et d'artillerie lourde. Le manque de médicaments, d'équipement et de personnel soignant met en péril la prise en charge des blessés et augmente le risque de pertes humaines. Les services en grande partie paralysés. L'électricité et l'eau potable restent coupées depuis plusieurs jours, forçant la population à puiser directement dans les eaux non traitées du lac Kivu. Cette situation expose des milliers de personnes au risque immédiat des maladies hydriques telles que le choléra. Les morgues sont saturées, et les corps sans vie laissés dans les rues posent un risque sanitaire majeur pour les survivants », a-t-il expliqué.
En plus de la situation sanitaire dégradante, le chef du système des Nations unies en RDC a également fait savoir que des infrastructures humanitaires et des entrepôts ont été pillés entraînant la perte des médicaments et matériel médical essentiels, avec comme conséquence le ralentissement de l'acheminement rapide de l'aide aux populations.
« Sans moyens supplémentaires, notamment pour remplacer les stocks détruits, sans l'accès à Internet rétabli et face aux risques sécuritaires entravant leurs mouvements, la réponse est gravement entravée et les capacités d'intervention fortement réduites », a-t-il souligné.
Face à cette situation, Bruno Lemarquis a condamné les pillages des bureaux et entrepôts humanitaires avant d'appeler toutes les parties à protéger les civils et à assurer leur accès aux biens et services essentiels à leur survie. Il a également exhorté la communauté internationale à intensifier son soutien face à une situation humanitaire critique qui ne cesse de se détériorer.
Christel Insiwe