Guerre dans l'Est : Le CSAC interdit toute diffusion d'émission à téléphone ouvert

Jeudi 30 janvier 2025 - 21:10
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Il s'agit d'un appel de plus aux médias locaux et internationaux lancé par le Conseil de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), relatif à la guerre d'agression menée par le Rwanda et ses supplétifs.

Cette institution d'appui à la démocratie veut mettre de l'ordre dans le secteur médiatique en exhortant  tous les médias exerçant sur le territoire congolais et autres, au professionnalisme à travers le traitement des informations sur cette guerre en vue d'éviter de créer la psychose dans le chef de la population.

Au cours d'un point de presse animé ce jeudi 30 janvier 2025, Christian Bosembe président du CSAC a, au regard des dérapages constatés  ces derniers jours,  promis des sanctions aux médias qui diffuseront des émissions en direct à téléphone ouvert  accordant la parole à n'importe qui, et à ceux qui donneront la parole à l'ennemi pour se justifier de ses actes.

"Dans l'acte du bureau, nous avons demandé aux journalistes de s'abstenir de diffuser les informations sur la guerre sans se référer aux sources officielles.  Par ce qu'il faut le dire, désormais, un média qui prendra le risque de diffuser les informations sur la guerre sans qu'il y ait des sources référentielles officielles, on va le fermer. Les médias doivent s'interdire toute diffusion des débats relatifs aux opérations militaires menées par les FARDC sans la présence d'un ou plusieurs experts militaires. Et les émissions à téléphone ouvert, on a vu quelqu'un ouvrir sa télévision au cours d'une émission, il appelle avec son téléphone un habitant de Goma, qui se met à dire des choses, on ne sait pas s'il est effectivement à Goma ou ce qu'il dit est vrai ou faux. Pourquoi on ne fait pas le pré-enregistrement ?", a prévenu Christian Bosembe.

Et de renchérir : "Et aussi, nous avons décidé de ne plus accorder la parole au M23 et  ses supplétifs, même aux Rwandais. Donc, le média qui va dans son traitement d'information accorder la parole à ces gens pour essayer de justifier la prise d'un territoire, on sera obligé de le couper".

Christian Bosembe a également décrié la manière dont certains médias ont prêté langue à des appels au banditisme, à la casse et au pillage tout en les invitant à ne plus y revenir au risque d'être fermés.

Par ailleurs, le président de l'organe régulateur des médias congolais a demandé aux journalistes de déconstruire le mythe rwandais dans le traitement d'information.  Pour lui, il faut que la population comprenne que le Rwanda seul ne peut pas nous agresser, il le fait grâce au soutien international.

Cet appel, dit-il, ne se limite pas qu'aux médias traditionnels. Il s'élargit aux médias sociaux.

Christel Insiwe