Dans un tweet ce mercredi 29 janvier 2025, le président sud-africain s'indigne de la mort de 13 soldats de son pays, détachés en RDC par la mission de la SADC pour combattre aux côtés des FARDC dans la partie Est du pays, en proie à l'insécurité causée par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cyril Ramaphosa appelle toutes les parties en conflit à adhérer aux processus diplomatiques pour des solutions définitives.
« Chers Sud-Africains, à la suite de la récente intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo, l’Afrique du Sud a perdu 13 valeureux soldats dévoués à leur mission et engagés en faveur de la paix. Les combats sont le résultat d'une escalade du groupe rebelle M23 et des milices des Forces de défense rwandaises (RDF) qui attaquent les Forces armées de la RDC (FARDC) et les soldats de maintien de la paix de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIRDC). Au nom du gouvernement et de la population de notre pays, j'exprime nos plus sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches et à leurs collègues. Nous inclinons la tête en l’honneur de leur combat héroïque et vaillant pour la paix. Nous les honorons et les pleurons », a-t-il écrit.
Et de renchérir : « Nous appelons toutes les parties à ce conflit à adhérer pleinement aux efforts diplomatiques actuels visant à trouver une solution pacifique, notamment en respectant les accords du processus de Luanda. Nous devons faire taire les armes sur notre continent pour parvenir à un développement inclusif et à la prospérité. Tout le soutien nécessaire est apporté aux familles des défunts et aux familles des blessés. Le processus de rapatriement des restes des défunts est en cours. Les attaques contre les soldats de maintien de la paix ont entraîné la mort de membres de la SAMIDRC provenant d'autres pays contributeurs de troupes, à savoir le Malawi et la Tanzanie, ainsi que de membres de la brigade de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). Nous honorons toutes les vies perdues et transmettons nos condoléances à leurs familles, aux gouvernements et aux citoyens ».
Cyril Ramaphosa estime que la situation à Goma et à Sake où sont stationnées les troupes sud-africaines reste très tendue, volatile et imprévisible.
« La ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Mme Angie Motshekga, le chef de la SANDF, le général Rudzani Maphwanya, et le commandant de la force de la SAMIDRC, le major-général Monwabisi Dyakopu, veillent à ce que les forces de la SAMIDRC restent bien équipées et suffisamment soutenues pendant cette mission », a-t-il déclaré.
Cyril Ramaphosa indique que l'Afrique du Sud est préoccupée par les spéculations sur l’état des troupes sud-africaines et de leurs conditions de combat, soutenant que tous les Sud-africains devraient se rallier aux forces armées sud-africaines qui ont consacré leur vie à ramener la paix sur le continent.
La présence militaire de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC, précise-t-il, ne constitue pas une déclaration de guerre contre un pays ou un État. Les membres de la Force de défense nationale sud-africaine présents en RDC participent aux efforts de la SADC et des Nations unies pour ramener la paix et protéger des milliers de vies constamment menacées par le conflit en RDC.
« La présence des forces du SAMIDRC démontre l'engagement des États membres de la SADC à soutenir la RDC dans ses efforts visant à parvenir à une paix et à une stabilité durables et, à terme, à créer un environnement propice au développement et à la prospérité durables », a-t-il martelé.
En outre, Cyril Ramaphosa salue la position récemment adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies lors de sa séance extraordinaire sur la situation en RDC, qui appelle à la fin immédiate des hostilités, à l'arrêt de l'expansion territoriale du M23, au retrait des forces extérieures de la RDC et la reprise des pourparlers de paix dans le cadre du processus de Nairobi.
Junior Ika