Les autorités de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ont une nouvelle fois porté un coup dur à la criminalité urbaine, en arrêtant 13 personnes impliquées dans diverses activités illégales, dont des enlèvements. Présentées à la population avec un arsenal impressionnant, le samedi 28 décembre, ces présumés bandits sont désormais à la disposition de l'auditorat militaire de Garnison et du Procureur général (PG).
Cette opération, menée par les forces de l’ordre en collaboration avec les services de renseignement, a permis de mettre au jour un réseau criminel structuré composé notamment de militaires déserteurs, de motards agissant comme éclaireurs et de faux agents de renseignement.
Selon le maire de la ville, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, l’un des faits les plus marquants de cette opération est la libération d’une fillette de 10 ans, enlevée la veille dans le quartier Himbi. Sa mère, soulagée, a exprimé sa gratitude envers les forces de l’ordre pour leur efficacité.
Le maire de Goma, Kapend Kamand Faustin, a appelé au renforcement de la collaboration entre les forces de l’ordre et la population pour maintenir la sécurité. Il a annoncé des mesures punitives sévères à l’encontre des criminels, tout en mettant en place une stratégie de réinsertion pour les individus susceptibles de se réhabiliter.
« Tous ces bandits non militaires seront transférés à Kanyama-Kesese pour les transformer en bâtisseurs », a déclaré le maire, ajoutant que les criminels les plus endurcis seraient incarcérés dans des prisons lointaines.
Pour des habitants de Goma, cette opération démontre la détermination des autorités à lutter contre la criminalité et à assurer la sécurité des habitants de Goma. Lancée depuis avril 2024, l'opération “Safisha Muji wa Goma” envoie un message clair aux bandits : "la ville ne tolérera plus le banditisme".
David Lupemba, à Goma