Le Comité technique interinstitutionnel de lutte contre l’apatridie en République démocratique du Congo (CTLA) a organisé, ce jeudi 28 novembre 2024, un atelier de plaidoyer visant à sensibiliser des journalistes et membres de la société civile sur la problématique de l’apatridie.
Sylvestre Ntumba, chargé de communication de l’Office National d’identification de la population (ONIP), a souligné l'importance de l'identification de la population dans le cadre de cette lutte. Il a précisé que l’ONIP, en tant qu’organisme de l'État, joue un rôle clé dans cette question.
« L’ONIP est impliqué dans la lutte contre l’apatridie, car nous avons pour mission d’identifier toutes les couches de la population en RDC, qu'il s'agisse de Congolais ou d'étrangers. L’apatridie représente une situation particulière qui nécessite une attention spécifique. Nous avons donc développé une stratégie d’identification qui prend en compte les apatrides comme une catégorie à part », a-t-il déclaré.
Christian Makambo, chargé des opérations et conseiller au cabinet du ministre de la Justice sur l'apatridie, a également pris la parole pour expliquer les objectifs de cet atelier.
« L’objectif de cet atelier est d'impliquer les leaders de la société civile et les journalistes dans la démarche que le CTLA a déjà entamée. Nous voulons que les décideurs politiques en RDC s'approprient la lutte contre l’apatridie. Cette problématique est directement liée à l’identification de la population. Ainsi, la meilleure façon de prévenir l’apatridie est d’identifier les personnes qui en sont victimes ou qui sont à risque d’y être confrontées », a-t-il ajouté.
Il est important de rappeler qu’un apatride est une personne qu’aucun État ne considère comme son ressortissant, ce qui signifie qu’elle ne possède pas de nationalité reconnue par un pays. En RDC, le ministère de la Justice a mis en place le CTLA pour lutter contre ce phénomène préoccupant.
Sandrine Fundi