Électricité : Busanga, le projet phare de la coopération sino-congolaise (Tribune)

Mardi 6 août 2024 - 12:20
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Située à près de cent (100) kilomètres de la ville de Kolwezi, dans la province du Lualaba en République démocratique du Congo (RDC), la centrale hydroélectrique de Busanga a été mise en service en novembre 2021 après une phase de construction. Financée à hauteur de 656 millions de dollars par les entreprises étatiques chinoises CREC et Power China, la centrale a une capacité installée de 240 mégawatts et produit annuellement en moyenne 1,32 milliard de kilowattheures.

Composée de quatre turbines de 60 mégawatts chacune, la centrale de Busanga est l'un des projets phares du contrat SICOMINES signé en 2008 entre la RDC et la Chine. Ce contrat est considéré comme une réussite de la coopération sino-congolaise dans le domaine des infrastructures.

"Busanga permettra de répondre à la demande en électricité de la SICOMINES et d'atténuer considérablement les pénuries d'électricité dans les régions voisines", s'est réjoui une autorité locale.

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Construite selon les normes et standards internationaux, la centrale présente des nombreux avantages techniques et expérientiels de la Chine en matière d'infrastructures. "Tout a été mis en œuvre pour stimuler l'économie régionale, créer des emplois et des moyens de subsistance pour la population", a assuré un ingénieur ayant participé au projet.

Selon des experts de la sous-région, l'achèvement de la centrale hydroélectrique de Busanga sert de modèle pour le marché africain de l'hydroélectricité et le développement des infrastructures. "C'est un projet international de haute qualité, avec une coopération gagnant-gagnant et un bénéfice mutuel entre la Chine et la RDC", a expliqué un acteur du secteur minier congolais.

Composée d'un barrage-voûte en béton compacté au rouleau d'une hauteur de 141,5 mètres, la centrale de Busanga a une capacité de stockage de 1,298 milliard de mètres cubes. Sur les 240 mégawatts produits, 170 MW sont destinés à la SICOMINES et 70 MW sont commercialisés, permettant ainsi de pallier les déficits énergétiques auxquels est confrontée la Société nationale d'électricité (SNEL).

Tribune de l’économiste Joseph Alfred Matondo ?