Tentant de convaincre les députés de la majorité présidentielle, Union sacrée, pour qu’ils votent pour lui, ce mardi 23 avril, en tant que l’unique candidat président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a prévenu ses électeurs qu'il ne les caressera pas dans le sens du poil s’il est élu speaker de la chambre basse du Parlement.
Pour celui qui avait déjà dirigé l’Assemblée nationale entre décembre 2006 et mars 2009, les députés de la majorité tout comme ceux de l’opposition auront tous la constitution comme boussole.
« Je vous préviens maintenant, ceux qui veulent voter pour moi, que je ne vais pas vous flatter pour vous dire quand je tiendrai ce micro-là, que vous soyez de l'opposition ou de la majorité, nous devons voir l'impact qui découle de la constitution », a-t-il dit.
À en croire l’élu de Bukavu, le principal interlocuteur des députés, c'est le gouvernement et pas le président de la République. Il encourage donc le contrôle parlementaire.
« Le président est irresponsable devant la chambre, ne demandez pas des comptes au président de la République, demandez les comptes au gouvernement. (...) Voilà pourquoi nous allons renforcer le contrôle parlementaire », a poursuivi Vital Kamerhe.
En ce qui concerne la démocratie au sein de l’Assemblée nationale, celui que ses partisans surnomment VK est pour la liberté des élus du peuple dans le respect de la loi.
« La contradiction, oui ! Mais les invectives, Non ! », a-t-il ajouté.
Pour rappel, la majorité présidentielle organise ce mardi 23 avril l’élection primaire de son candidat président de l’Assemblée nationale.
Vital Kamerhe, Bahati Lukwebo et Christophe Mboso sont les 3 challengers.
Bienfait Luganywa