Des organisations de défense de l’environnement dont Greenpeace Afrique, le Mouvement des jeunes pour la protection de l’environnement (MJPE), U-Report, Cnetzero Youth, Fanya et le Réseau des éducateurs du développement durable (REDD) ont organisé le 4 novembre 2023 à Kinshasa, une caravane populaire pour demander au gouvernement la prise des mesures pour la justice climatique au profit des communautés.
A en croire l’un des organisateurs de cette caravane, Bonaventure Bondo, coordonnateur du MJP, les communautés qui vivent dans la forêt congolaise sont de plus en plus affectées par les conséquences du changement climatique.
« Notre mobilisation citoyenne à quelques semaines de la COP 28 c’est pour demander l’accélération de la transition énergétique. Cette COP représente pour nous la dernière chance pour que les décisions concrètes en faveur du climat soient prises. Nous nous mobilisons dans le cadre du Global power up pour demander beaucoup plus d’investissements dans les énergies renouvelables en ce moment où les communautés sont affectées par les conséquences de la crise climatique. Combattre cette crise c’est mettre fin à la pauvreté énergétique en promouvant les sources d’énergies renouvelables et propres », a-t-il dit.
Pour sa part, l’ambassadrice climat UNICEF, Ketsia Passou, a déclaré qu’il est plus que temps d’agir. Agir pour promouvoir les énergies renouvelables en abandonnant complètement les énergies fossiles.
« Le message que nous portons est qu’il faut agir. On sait tous que le monde va mal, raison pour laquelle il faut qu’on accélère les solutions car elles sont présentes. Maintenant c’est une question de décision, de dire stop et qu’on fasse les choses différemment. En tant que jeune, je dis aux autorités que diriger c’est prévoir, c’est anticiper. C’est aujourd’hui et pas demain qu’il faut agir pour les générations actuelles et celles à venir. Prendre la décision d’arrêter avec les énergies fossiles, d’écouter la jeunesse et de l’impliquer sur les questions liées au changement climatique, d’arrêter la production, l’importation et l’exportation des plastiques », a-t-il déclaré.
Pour ces mouvements, la RDC a des potentialités en énergies renouvelables sur l’ensemble de son territoire. Il est donc étonnant de voir le gouvernement s’adonner à l’exploitation des énergies polluantes au mépris des énergies propres, en violation de ses engagements internationaux.
« La particularité avec notre pays est que toutes les formes d’énergies renouvelables sont exploitables. Nous pouvons miser sur l’hydroélectricité grâce à nos cours d’eau, nous pouvons investir dans l’énergie solaire n’importe où dans le pays. Nous avons la biomasse vers le Grand Equateur et la Tshopo. Nous pouvons également miser sur l’énergie éolienne grâce au vent sur le lac Maindombe et sur l’océan à Moanda. C’est ainsi donc nous prônons le mix énergétique pour que le pays puisse avancer », a expliqué Idriss Mufuka, l’un des participants à la caravane.
Pour ces mouvements, ils ne font que rappeler au gouvernement l’un de ses engagements internationaux consistant à travailler pour l’atteinte de 17 objectifs de développement durable d’ici 2030, en particulier le septième qui exige de « garantir l’accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable ».
Bienfait Luganywa