Il se tient depuis le mercredi 1er mars 2023 à Libreville le « One Forest Summit », sur initiative du président français, Emmanuel Macron, et de son homologue gabonais, Ali Bongo.
Pendant deux jours, les participants à ce sommet de « haut niveau » venus de plusieurs pays du monde discutent sur la protection des forêts tropicales, notamment la forêt du bassin du Congo, qui est à cheval sur la RDC, le Congo-Brazzaville, le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique et la Guinée équatoriale.
« Ce Sommet est principalement l’occasion de mettre en exergue le rôle primordial des forêts tropicales dans la préservation de la biodiversité. Il sera également une opportunité pour faire progresser et renouveler l’ambition collective de la Communauté Internationale sur la préservation et la gestion durable des forêts, de faire avancer l’action climatique et de promouvoir la solidarité Nord-Sud, essentielle à la préservation de ces réserves vitales », a communiqué la présidence gabonaise.
Alors que la RDC est, à elle seule, détentrice de près de 70% de la forêt du bassin du Congo et clame depuis plus de deux ans qu’il est le « pays solution » aux problèmes de réchauffement climatique planétaire, suite notamment à sa riche biodiversité, ni le président de la République, Félix Tshisekedi, ni la vice-première ministre de l’environnement et du développement durable, Eve Bazaiba, ne prennent part à ce sommet.
Interrogé sur ces absences, l’expert et entrepreneur en économie du climat et développement durable, Junior Tchiteya, les qualifie d’erreur stratégique dans la mesure où la question des financements carbones sera également discutée.
« C'est une très grosse erreur stratégique de ne pas avoir préparé et participé à ce sommet. Les financements climatiques restent une question de publicité institutionnelle et de bataille diplomatique. Je pense que le jour où le président Tshisekedi se rendra compte que le changement climatique est de très loin une menace plus que le Rwanda et le M23, mais aussi une grande opportunité que toutes les mines de la RDC, il mettra du sérieux qui s'impose dans ce secteur », a-t-il dit à 7SUR7.CD.
D’après une autre source proche du ministère de l’environnement, c’est le secrétaire général Benjamin Toirambe qui a représenté la RDC à la session ministérielle de ce sommet qui s’est tenue ce mercredi. Les financements innovants, les chaînes de valeurs durables et la coopération scientifique sont des sujets qui ont été débattus.
Hormis les présidents français et gabonais, plusieurs autres chefs d’Etats sont attendus à la réunion de ce jeudi 2 mars. Il s’agit, entre autres, du congolais Denis Sassou Nguesso, du Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, de l’angolais João Lourenzo.
Les « One Summit » se tiennent depuis 2017 sur initiative de la présidence française. A 4 reprises, il s’est tenu le One Planet Summit, consacré au changement climatique, et une seule fois le One Ocean Summit, consacré à la gouvernance en haute mer afin d’y protéger la biodiversité.
Bienfait Luganywa