Le jeudi 12 janvier dernier, à Mombasa au Kenya, Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), a rencontré les responsables du M23 au sujet de la question sécuritaire au Nord-Kivu où la rébellion contrôle plusieurs entités en territoire de Rutshuru depuis juin 2022.
Le M23 était directement représenté par Bertrand Bisimwa, président du mouvement ainsi que d'autres dirigeants politiques, à l'instar de Laurence Kanyuka, Mponimba et Castro.
Auprès de l'ancien président kenyan, après avoir annoncé leur retrait de la cité de Kibumba et de la base militaire de Rumangabo, ces derniers se sont engagés à quitter progressivement d'autres entités et à observer le cessez-le-feu tel que voulu par la facilitation sous-régionale.
« Les dirigeants du M23 ont accepté de poursuivre un retrait ordonné et d'adhérer à un cessez-le-feu strict. Ils ont également accepté de continuer à respecter et à coopérer avec la force sous-régionale qui a commencé à prendre le contrôle des zones libérées », lit-on dans un communiqué qui a sanctionné ces assises.
Par ailleurs, poursuit le même document, les responsables du M23 ont demandé à Uhuru Kenyatta de « contribuer à assurer la sécurité en RDC et à faire en sorte que les droits des citoyens soient respectés et reconnus et que tous les groupes locaux et étrangers qui combattent dans l'Est déposent également leurs armes, cessent tout combat et cherchent à résoudre le conflit par des moyens pacifiques ».
Cette rencontre est la première du genre alors qu'il se prépare, en mi-février prochain, sauf changement, de nouveaux pourparlers entre le gouvernement congolais et les groupes armés. Le M23 a été exclu des assises de Nairobi III par Kinshasa, car considéré comme mouvement terroriste.
Alors qu'elle avait jusqu'au 30 novembre dernier pour se retrancher jusque dans ses positions d'avant avril 2022, la rébellion s'est maintenue dans les entités actuellement sous son contrôle. D'une part, celle-ci a annoncé qu'elle se retirait de Kibumba et Rumangabo mais les forces vives locales continuent de témoigner que des éléments du M23 sont toujours visibles sur les lieux ou encore dans les environs.
Isaac Kisatiro, à Butembo