Le Conseil régional des organisations non gouvernementales du développement du Kasaï-Occidental (CRONGD), alerte sur les menaces des droits des communautés riveraines et peuples autochtones, dans l'exécution des grands projets d'infrastructures dans la région du Kasaï.
Dans cette alerte consultée le vendredi 26 août dernier par 7SUR7.CD, ledit conseil précise que dans la mise en œuvre de grands travaux de construction ou de modernisation des infrastructures socioéconomiques, « les impacts sociaux environnementaux sont sous évalués et rarement pris en compte au détriment des populations locales riveraines et peuples autochtones qui voient leurs droits fondamentaux être violés systématiquement par ceux qui sont censés les protéger où le défendre ».
Beaucoup de projets sont exécutés au Kasaï entre autres celui de construction de la Route Nationale numéro 1, tronçon Kamuesha-Kananga et le projet Tshilejelu dont les travaux sont exécutés par l'entreprise CREC-7.
« Le but poursuivi par notre plaidoyer est d'alerter les autorités à tous les niveaux pour interpeller les porteurs de projets et responsabiliser la population sur la nécessité d'assurer une gouvernance transparente et démocratique, de veiller, prendre et appliquer des mesures idoines qui sécurisent et protègent les droits et intérêts des communautés locales dans la mise en œuvre des différents projets d'infrastructures socio-économiques », lit-on dans cette alerte, signée par le secrétaire exécutif de CRONGD, Albert Kyungu.
Ce conseil régional des ONGD déplore la faible communication entre les gouvernants et les gouvernés et surtout les porteurs de projets et les exécutants. Une situation qui ne permet pas à la population bénéficiaire d'y prendre part activement.
Le CRONGD du Kasaï-Oriental note que le manque d'une communication entre les parties prenantes à ces différents projets crée « l'animosité et la méfiance jusqu'au sabotage qui s'en suivent ».
Pour rappel, la région du Kasaï a été bouleversée entre 2016 et 2018 par des conflits violents, qui ont opposé d'une part, les services de sécurité et de l'ordre aux miliciens, et d'autre part, les membres des communautés entre eux.
Plusieurs initiatives des acteurs locaux, des organisations nationales et internationales ainsi que du gouvernement ont été mises en œuvre pour contribuer à la réduction progressive des violences entre communautés dans les zones affectées.
Alain Saveur Makoba, à Kananga