Du 16 au 17 août 2022, l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a sensibilisé les assistants sociaux de Lubumbashi sur les notions de base de la traite des personnes et le mécanisme de référencement des victimes.
Le choix de sensibiliser les assistants sociaux se justifie par le fait que c'est eux qui s'occupent de la prise en charge des victimes de la traite des personnes. Ils sont donc censés connaître toutes les notions basiques sur ce fléau, a expliqué Laurette Musangu, formatrice à cette agence de la présidence de la République.
« A ce jour, nous avons ciblé les assistants sociaux car ils sont des partenaires importants dans la prise en charge des victimes de la traite des personnes. Il était important de les sensibiliser sur toutes les notions basiques de la traite des personnes et comment prendre en charge les victimes. Ils font déjà du bon travail mais il fallait simplement renforcer leurs capacités afin de redynamiser le travail qu'ils abattent sur terrain chaque jour. Ils vont davantage accompagner la population à lutter contre la traite des personnes en la poussant à dénoncer des cas à travers la ligne verte qui est le 129 », a-t-elle expliqué.
Ely Thelot, conseiller technique à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-RDC) en matière de lutte contre la traite des personnes, a expliqué pour sa part que cette formation va permettre de mieux réorganiser la lutte contre la traite des personnes dans la province du Haut-Katanga.
« Nous avons le privilège d'avoir des assistants sociaux qui sont très motivés et visiblement compétents dans leur domaine. Avec eux, nous pensons que nous allons mieux combattre la traite des personnes dans le Haut-Katanga et allons pouvoir identifier les prestataires de service pour la prise en charge des victimes. Nous avons l'espoir qu'après cette activité, il y aura une meilleure organisation dans la lutte contre la traite des personnes dans le Haut-Katanga. Nous disons qu'il faut dénoncer la traite des personnes car il y a l'assistance pour les victimes, la prise en charge médicale, psychologique et judiciaire et aussi la réinsértion sociale. Mais au départ, il faut que chacun joue son rôle en dénonçant les cas de traite des personnes dans le Haut-Katanga », a-t-il dit.
Quant au chef de division provinciale des affaires sociales, Nguza Yav Nicodem, le Haut-Katanga est trop touché par la traite des personnes. Il espère que la prise en charge des victimes sera mieux organisée après cette formation.
« La situation que nous traversons actuellement est vraiment difficile. La traite des personnes a pris de l'ampleur dans le Haut-Katanga. Avec cette formation de l'Agence et de l'OIM, les assistants sociaux seront en mesure de résoudre certains problèmes en répondant aux besoins des victimes de ce fléau », espère-t-il.
Il sied de noter que l'APLTP a lancé depuis avril 2022 un mécanisme standard de référencement des victimes, en anglais standard operating procedure (SOP). Ce document définit le rôle et les responsabilités de chaque acteur intervenant dans la prise en charge des victimes.
L'organisation de cet atelier a été rendue possible grâce au concours financier de l'agence américaine pour le développement international (USAID) et l'appui technique de l'OIM. Ces deux organismes sont les principaux partenaires de l'APLTP.
Bienfait Luganywa