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Le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) dit ne pas être en mesure de répondre aux besoins humanitaires « croissants » de l'ensemble de déplacés de guerre en République démocratique du Congo et décide de supprimer de nombreux programmes d'aide vitale, a-t-on appris le mardi 02 août dernier en marge d'une conférence de presse animée à Genève par Dominique Hyde, directrice des relations extérieures du HCR.
En RDC, le HCR estime qu'il effectue l'une des opérations les plus sous-financées au monde étant donné que sur un besoin de 225 millions de dollars de budget prévu cette année, seuls 19% ont été obtenus.
« Au rythme actuel, 82% des personnes déplacées internes ne recevront pas d'aide adaptée en matière d'hébergement. De ce fait, elles seront forcées de dormir dans des églises, des écoles et des stades, en plein-air, ou risqueront de devoir rentrer chez elles malgré le risque d’être prises pour cible par des groupes armés », craint cette agence du système des Nations-Unies.
Elle estime que la communauté internationale n'a plus une attention soutenue sur l'Afrique, car elle a décidé de se concentrer sur les crises en Syrie, en Afghanistan et en Ukraine.
« La solidarité internationale à l'égard des personnes ayant fui la guerre en Ukraine est massive. Nous avons besoin d’une réponse similaire - et d’un soutien financier plus important - pour toutes les autres crises à travers le monde », exhorte le HCR.
La RDC accueille à ce jour 5,6 millions de déplacés internes suite aux conflits armés, principalement dans l'Est du pays. À ceux-là, s'ajoutent également plus d'un demi-million de réfugiés et demandeurs d'asile. La situation des déplacés a encore été aggravée ces derniers mois avec la résurgence de la rébellion du M23 dans le territoire de Rutshuru.
Glody Murhabazi, à Goma