Le gouvernement Congolais a dépêché une délégation interministérielle dans la ville de Goma au Nord-Kivu, afin de se rendre compte notamment de la situation sécuritaire qui prévaut en province, avec notamment l'intensification des manifestations violentes contre les Nations-Unies, qui ont fait des dizaines de morts.
La délégation de trois ministres, conduite par le vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, Daniel Aselo, est arrivée vendredi soir à Goma et a entamé des consultations ce samedi avec les mouvements citoyens qui tiennent des manifestations pour exiger le départ de la MONUSCO depuis le début de la semaine.
« Nous sommes une délégation envoyée pour qu’avec les autorités provinciales, la société civile, les actions de contact soient menées de manière à ramener la paix et imprimer ce sentiment de paix dans cette région. On est là pour ça, on n’est pas venu faire la politique », a déclaré le ministre de l'intérieur Daniel Aselo à la presse locale après l'atterrissage de la délégation dans laquelle figurent le ministre de l'industrie Julien Paluku et celui des actions sociales et affaires humanitaires Modeste Mutinga.
Les consultations de ce samedi, ont notamment consisté à apaiser les mouvements citoyens qui exigent le départ sans « délai » de la MONUSCO, accusée d'avoir failli à sa mission de protéger les civils et de stabiliser le Congo.
Pour rappel, depuis lundi 25 juillet dernier, plusieurs villes de l'Est de la RDC ont touchées par de violentes manifestations anti-MONUSCO qui ont fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés. Les installations de la mission onusienne ont été pillées et vandalisées par les protestataires.
Glody Murhabazi, à Goma