L'Organisation non gouvernementale « Tous pour la République démocratique du Congo » est montée au créneau face à la prétendue pollution de la rivière Lupoto par la Société minière du Katanga (SOMIKA) située dans le village Lupoto, territoire de Kipushi (Haut-Katanga).
Dans une mise au point faite le dimanche 27 juin 2022 à Lubumbashi, Franck Fwamba, coordonnateur de cette structure a précisé à 7SUR7.CD qu'il emmené les membres de la plateforme des organisations de la société civile œuvrant dans la décentralisation et les finances publiques dans le site de la SOMIKA pour vérifier les faits évoqués afin de trouver une solution durable pour la communauté et cette entreprise.
A l'en croire, le besoin de la population, après avoir interrogé certaines personnes lors de la tournée dans cette société en présence des responsables de la SOMIKA, est l'accompagnement de l'entreprise dans ce qu’elle fait.
« Le vrai souci de la population de Lupoto est qu’elle veut l’accompagnement de la SOMIKA dans ce qu’ils sont en train de faire. Parce qu’ils ont dit qu’il y a d’autres qui reçoivent les engrais et eux ne reçoivent pas. Je leur ai posé même une question, est-ce qu’on peut faire des potagers expérimentaux avec cette eau sur l’accompagnement de SOMIKA et du professeur, ils disent il n’y a pas de problème. D’ailleurs, c’est ce que nous voulons. Alors j’ai trouvé les déclarations contradictoires. L’eau est mauvaise, elle tue. Il n’y a de vie mais il y a des poissons. Ne l’utilisez pas, non non. D’ailleurs, c’est celle que nous utilisons », a-t-il expliqué.
Dans la foulée, Franck Fwamba a affirmé qu'il est opportun d'attendre les résultats des échantillons de l'eau et du sol pour pouvoir trouver une solution durable entre les deux parties.
« Ce que nous conseillons à la population, c’est d’attendre les résultats de test. Même si pour la population, qu’il y ait résultat ou pas, elle a besoin de l’accompagnement de l’entreprise. Pour arriver à indemniser, il faut qu’on trouve que cette eau-là pollue et qu’on établisse qu’elle détruit et qu’elle a détruit. Mais nous disons que nous comprenons sous réserve avant de prendre la position après analyse des échantillons de l’eau et de la terre », a-t-il souhaité.
Il convient de rappeler par ailleurs que les responsables de la SOMIKA ont affirmé le samedi 25 juin dernier, qu'une somme importante de plus de 7 millions de dollars américains est déjà adoptée pour une période de cinq ans dans le cadre du cahier de charge de la population. Plusieurs réalisations sont en train d'être mises en place pour répondre aux revendications de la population environnante.
Mais, dans son communiqué parvenu à 7SUR7.CD le 11 juin dernier, la plateforme des organisations de la société civile œuvrant dans la décentralisation et les finances publiques souhaitent que la Société minière du Katanga puisse indemniser, en cas des pollutions de ladite rivière, les victimes et mettre sur pied une commission mixte de suivi et exécution.
Patient Lukusa, à Lubumbashi