Au total 320 chegués communément appelés « kulunas » arrêtés dans les rues de Lubumbashi ont été enregistrés au service national de Kaniama Kasese dans le Haut-Lomami, le jeudi 16 juin 2022.
La cérémonie de leur transfèrement a eu lieu à l'école de Police de Kasapa en présence du colonel Norbert Ilunga, commissaire divisionnaire adjoint de la Police nationale Congolaise (PNC) dans le Haut-Katanga, du vice-gouverneur Jean-Claude Kanfwa et du général Kasongo Kabwik, commandant du Service national de Kaniama Kasese.
Selon le major Charles Bin Lwamba, porte-parole de la Police dans le Haut-Katanga, ces jeunes désœuvrés ont été arrêtés parce qu'ils faisaient la terreur dans les familles de cette entité de la République démocratique du Congo.
Pour le général Kasongo Kabwik qui s'est exprimé à 7SUR7.CD, ces kulunas sont envoyés au service national pour leur rééducation et leur réinsertion professionnelle.
« La symbolique ce que nous continuerons toujours avec ces opérations d'éradiquer ce phénomène qui commençait à prendre l'ampleur dans les grandes villes de la République où les jeunes gens s'adonnent à la criminalité, à la violence et au point qu'ils mettaient en mal l'autorité de l'État sur l'ensemble du pays. Nous avons toujours pris les vagues d'un chiffre généralement de 320. C'est compte tenu de la capacité de l'avion que nous affrétons pour amener les jeunes parce que l'avion atterri à Mbuji-Mayi et débarque. Les jeunes prennent la route Kaniama Kasese », a-t-il expliqué.
Réagissant à ceux qui disent que certains jeunes innocents sont arrêtés sans vérification, le commandant du Service national de Kaniama Kasese a condamné la complicité de certains parents. Le général Kasongo Kabwik a rassuré que ces enfants sont dans « ces bonnes mains ».
« Les parents font semblant de pleurer parce que leurs enfants sont en train de partir. Je peux aussi comprendre que même un enfant, quand vous l'amener à l'internat, vous avez de la nostalgie, la tristesse. Plusieurs de ces parents savaient que leurs enfants étaient des criminels, que leurs enfants étaient des enfants de la rue, nous avons des témoignages dans cette ville, qu'il y a même certains parents qui poussaient leurs enfants à aller sur la rue, quémander pour amener quelque chose à la maison. Nous pouvons leur rassurer que l'État a pris toutes les dispositions, les bonnes, sur instruction du commandant suprême, le service national a pris toutes les dispositions pour que ces enfants soient bien encadrés. Ils vont revenir », a-t-il rassuré à 7SUR7.CD.
Par ailleurs, plus de 250 jeunes désœuvrés de moins de 18 ans arrêtés à Lubumbashi ont été aussi transférés au centre de rééducation de Lukuni situé à 15 kilomètres de la ville sur la route Likasi.
Le 8 mai dernier, 320 autres jeunes désœuvrés arrêtés à Lubumbashi ont été amenés à Kaniama Kasese dans le Haut-Lomami lors de la première phase.
Patient Lukusa, à Lubumbashi