Élections 2023 : Des acteurs de la société civile recommandent un décaissement rapide des fonds pour rattraper le « retard enregistré »

Samedi 11 juin 2022 - 10:49
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Ouvert le jeudi 9 juin, l'atelier sur "l'état des lieux de la mise en œuvre de la feuille de route du processus électoral par la CENI", s'est clôturé vendredi dernier. Dans une déclaration lue au terme des travaux, des acteurs de la société ont recommandé, entre autre, au gouvernement, le décaissement dilligent des fonds requis en vue d'accélérer le processus et de rattraper le retard de plusieurs mois déjà enregistré.

Déterminés à veiller à la tenue des élections en 2023, les participants à cet atelier organisé par la plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA)
ont décidé à la fin des travaux de lancer une campagne de plaidoyer dénommée : "Agenda SOS élections crédibles en 2023".

Selon le secrétaire permanent de l'AETA, Gérôme Bonso, qui a lu la déclaration, ce plaidoyer sera mené auprès de toutes les parties prenantes au processus électoral en cours. 

« Le plaidoyer à mener portera sur les matières et problématiques relatives au budget, à la mutualisation des opérations d'identification et de recensement de la population, à la sécurité du processus électoral, à la législation électorale, à la cartographie électorale, aux contentieux électoraux, à l'inclusivité des élections et à la volonté politique », a-t-il déclaré.

S'agissant du budget, ces acteurs de la société plaident pour la mobilisation des fonds nécessaires et suffisants de diverses sources tant nationales qu'internationales, pour la mise en place d'un mécanisme de contrôle tant institutionnel que citoyen du budget des élections.

Parlant de la cartographie électorale, ils ont plaidé pour le rattrapage du retard enregistré, en accélérant le processus de l'opération d'actualisation des cartographies opérationnelles d'identification et d'enrôlement des électeurs; et anticipant la commande des kits électoraux pour identification et enrôlement des électeurs.

En ce qui concerne la mutualisation des opérations d'identification, d'enrôlement et de recensement de la population, la société civile a recommandé d'éviter d'introduire un biais fâcheux au processus d'identification des nationaux et à veiller au respect de l'autonomie financière de la CENI.

Pour ce qui est de la sécurisation du processus électoral, ces acteurs de la société recommandent de lever tous les obstacles à la mobilité des électeurs, des agents électoraux, des observateurs, des témoins des partis politiques et des professionnels des médias.

Ils ont recommandé aussi la réactivation du cadre juridique du plan opérationnel de sécurisation du processus électoral dans les provinces en conflits et la suspension avant la campagne électorale de l'état de siège.

Parlant de la législation électorale, ces acteurs de la société ont plaidé pour l'accélération de la promulgation d'un texte qui garantit l'inclusivité, la crédibilité et la légitimité électorale et recommandé la ratification des traités internationaux et régionaux en vue d'assainir davantage le cadre légal des élections de 2023 en RDC.

Avant de clore leur déclaration, ils ont recommandé le recyclage et le renforcement des capacités et compétences des juges de la Cour constitutionnelle, du Conseil d'Etat, de la Cour administrative et du Tribunal administratif en droit électoral en matière des contentieux électoraux.

Orly-Darel Ngiambukulu