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Une pétition a été initiée par un groupe de jeunes pour exiger le départ du maire de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. L'on reproche à l'autorité urbaine notamment l’incapacité à maîtriser le banditisme urbain, l'insalubrité dans la ville et une gestion opaque des recettes locales.
Dans une interview accordée à la presse locale le vendredi 22 avril 2022, Albati Bendera, l'un des initiateurs de cette démarche visant le départ du maire Ongala Loseke Lovy, a fait savoir que des groupes de jeunes bandits naissent et créent de la désolation à Kindu « au vu et au su de l’autorité urbaine ».
« Aujourd’hui, il y a naissance des groupuscules de jeunes bandits officiellement connus du fait qu’ils n’ont jamais été inquiétés. Ces groupes organisent de la patrouille nocturne. Pas plus tard qu’hier (jeudi, Ndlr), ces mêmes jeunes se sont opposés à la perception des taxes dues à la mairie sur le marché de Basoko », a affirmé Albati Bendera.
Pour les pétitionnaires, le maire de la ville n’est pas à la hauteur d’entretenir les infrastructures dont la voirie urbaine, la tribune centrale de Kindu qui faisait, jadis, la fierté de Kindu.
« Il y a des taxes payées par Airtel et Vodacom sur l’affichage publicitaire, la mairie reçoit de la rétrocession. Où est parti cet argent ? Le maire de la ville reçoit de la rétrocession, qu’il nous montre les traces positives de ce fonds », exigent-ils.
Il sied de noter qu’à Kindu, c’est presque dans chaque quartier où se créent des groupes de jeunes délinquants qui sèment la désolation. Le plus souvent, ceux-ci sont appuyés par certains politiciens qui les utilisent dans l’organisation des manifestations politiques.
Il y a 2 ans, deux groupes de jeunes s’étaient affrontés en pleine ville occasionnant ainsi le déplacement de la population vers d’autres quartiers de la ville. Ce, aux côtés de nombreux dégâts matériels. La Police nationale congolaise (PNC) n’avait pas maitrisé la situation. D'où, il fallait l’intervention des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour un retour à la normale des activités.
Morisho Tambwe, à Kindu