Kasaï-Oriental : Des centaines de déplacés suite à un conflit intercommunautaire à Katanda

Vendredi 22 avril 2022 - 16:30
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Des habitants des groupements de Bena Nshimba, Bena Muembia et Bena Kapuya dans le territoire de Katanda (Kasaï-Oriental) peinent à revivre dans une ambiance habituelle. C'est suite à un conflit intercommunautaire. L'on y dénombre des centaines de déplacés.

Depuis le 16 avril 2022, des affrontements qui ont occasionné un mort et des blessés sont à la base des fuites de plusieurs familles dans ledit territoire. 

Des sources sur place indiquent que certains ont carrément quitté leurs villages pour trouver refuge dans la province voisine de Lomami.

Joint par 7SUR7.CD ce vendredi, le ministre provincial de l'intérieur dit ne pas comprendre le rebondissement de ce conflit qui date des décennies. 

Dénis Kalombo ajoute que la situation s'est calmée, pour l'instant, grâce à l'intervention de la Police nationale congolaise (PNC).

« La situation s'est calmée par rapport aux incidents qu'il y avaient eu. Il y avait un groupe de jeunes gens se réclamant de Bena Kapuya qui sont allés enlevés trois femmes et qu'ils ont blessé gravement. Et tout est parti delà jusqu'aux incidents survenus », a-t-il déclaré.

Le ministre de l'intérieur au Kasaï-Oriental a par ailleurs annoncé la tenue d'une table ronde qui devra réunir toutes les communautés en conflit pour tenter de remmener la paix dans le territoire de Katanda.

« Nous sommes en train de vouloir comprendre qu'est-ce qui s'est passé réellement. Nous allons réunir les trois chefs des villages mais aussi l'administrateur dudit territoire pour essayer de circonscrire un peu la situation et comprendre pourquoi cette violence a tendance à reprendre. Il est question que nous puissions nous réunir le mardi », a renchéri Dénis Kalombo.

En fin 2020, les conflits intercommunautaires dans le secteur de Baluba - Lubilanji, en territoire de Katanda ont causé la mort d'une cinquantaine de morts et plus de 600 maisons incendiées. Un procès avait été ouvert en Justice et parmi les accusés : un député provincial dont les immunités lui avaient été levées sur demande du procureur de la République. Depuis, ce dossier n'a plus connu de suite.

Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi