Les habitants de la cité frontalière de Kipushi située à 30 kilomètres de la ville de Lubumbashi (Haut-Katanga) préfèrent utiliser le forfait d'accès à l'internet de la Zambie qui coûte moins cher que celui de la République démocratique du Congo.
De nombreux utilisateurs que le reporter de 7SUR7.CD a interrogé ce mardi 05 avril 2022, affirment qu'avec 1.200 FC, ils utilisent la connexion Internet de la Zambie pour une durée d'une semaine alors qu'en RDC, le forfait internet d'un 1 dollar vaut 24 ou 48 heures.
« En RDC, nous avons une connexion d'abord bizarre et coûteuse. Nous qui sommes ici à Kipushi, étant voisin de la Zambie, nous préférons utiliser MTN de la Zambie parce qu'à Lupoto au quartier Kamarenge, nous constatons que la connexion de ce pays voisin est bonne et rapide que celle des réseaux de télécommunication congolais. Avec 1.200 FC, nous achetons les mégas pour une connexion de 7 jours », a expliqué John Ilunga, vendeur des chaussures dans cette entité.
De son côté, Jonathan Ngwej, tenancier d'une cabine publique à Kipushi a souligné que ses clients achètent plus les mégas de la Zambie que ceux de la RDC. Il a estimé que la raison est simple car chez les voisins, « c'est moins coûteux et rapide ».
« Beaucoup de mes clients ne préfèrent que le réseau de la Zambie. Ils ont une bonne connexion et le coût est moindre. Ici chez nous, pour utiliser la connexion internet, il faut 1GB coûte 2.000 FC pour 24 heures seulement. Pour se connecter pendant une semaine, il faut dépenser 14.000 FC tandis qu'avec 1.200 FC, ils ont une connexion de la Zambie d'une semaine. Ils ont aussi d'autres avantages », a-t-il martelé.
Il est à noter que le mercredi 19 février 2020 lors d'une cérémonie d'ouverture de la première édition de E-RDC, le chef de l'État, Félix Tshisekedi, avait déclaré que « le coût d'accès à internet en République démocratique du Congo est l'un des plus élevés du continent africain ». Il avait, pour palier à ce problème, estimé que l'État congolais « se doit d'être innovateur dans son approche pour la mobilisation des ressources nécessaires y afférentes ».
Patient Lukusa, à Lubumbashi