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En séjour de travail à Kinshasa, le secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (Comifac), Maidou Hervé Martial, a été reçu en audience le vendredi 25 mars 2022 par la vice-première ministère de l'environnement et de développement durable.
A l'issue de cet entretien, il a éclairé l'opinion sur le statut actuel de la coordination nationale de cette organisation sous-régionale.
Selon le centrafricain, l'accord de siège brandi par l'ancien coordonnateur national de la Comifac Luc Atundu pour s'opposer à son remplacement, n'en était pas un.
"L'accord de siège qui a été préparé a connu quelques difficultés, notamment le non-respect des textes de la mise en place de la Comifac. Je pense que très rapidement nous allons trouver une solution dans les règles de l'art. L'accord de siège de la coordination nationale ne peut être signé que par le secrétaire exécutif de la Comifac que je suis et pas quelqu'un d'autre. Un document stratégique pour le pays et la sous-région ne peut être signé par ordre. L'autorisation de cet accord de siège devra ensuite être approuvée par le ministre congolais des affaires étrangères", a-t-il expliqué.
En ce qui concerne la nomination tout comme le remplacement du coordonnateur national de la Comifac, Maidou Hervé Martial a éclairci que cette compétence revient au gouvernement.
"Les coordonnateurs nationaux sont désignés par les ministres des pays membres. Etant donné que la Comifac est une organisation des pays, nous ne pouvons qu'entériner la décision prise par un ministre sur la question", a-t-il ajouté.
Pour rappel, l'ancien coordonnateur national de la Comifac avait été remplacé par un arrêté ministériel signé le 11 février dernier par Eve Bazaiba. Luc Atundu avait contesté cette décision jusqu'à saisir le conseil d'Etat pour son annulation.
"C'est une journée noire pour la diplomatie, la convention de Vienne, le traité créant la Comifac et pour l'accord de siège qui viennent d'être violés de la manière la plus prosaïque par un membre du gouvernement (..). Les bureaux ayant été saccagés et le portail cassé, nous sommes en pleine violation des installations qui abritent une institution à caractère diplomatique, car couverte par les privilèges et immunités prévus dans la convention de Vienne et confirmés dans le traité et l'accord de siège (...). Nous sommes donc face à un déni obscurantiste du droit international", avait-t-il déclaré à la presse.
Consulté par 7SUR7.CD, l'accord de siège brandi par Luc Atundu avait été signé par lui-même le 5 janvier 2021. Pour le compte du gouvernement, il y a une signature sur le document mais aucun nom pour l'authentifier.
Bienfait Luganywa