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Des habitants du quartier Matadi-Kibala situé dans la partie Ouest de la ville de Kinshasa, assistent depuis plusieurs semaines à une insécurité criante causée pendant la nuit par les délinquants communément appelés "kulunas".
Ces criminelles viennent en groupe de 15 voire 20 et bien armés.
Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 mars 2022, ils ont encore commis leur forfait dans une parcelle située sur l'avenue Matiaba dans le même quartier, blessant un homme par machette. Ils ont aussi emporté quelques biens.
"L'histoire se passe entre 1heure et 2 heure du matin. Mon épouse me réveille parce qu'on a déjà attaqué nos voisins et les assaillants sont entrés chez nos voisins, ils ont tout pris. Je suis sorti pour vérifier il y a eu altercation. On s'est battu ici, on m'a blessé à la main, à la poitrine, ici avec les coups de machettes et puis finalement ils sont entrés chez moi. Ils ont tout pris. La cheffe de localité vient de passer chez moi, on a déposé une plainte par elle. Ils ont pris beaucoup de choses, ils ont pris la télévision, les téléphones, les tablettes, et puis ils ont pris les articles de vente de Madame et puis d'autres objets d'une dame que nous logeons ici. Il y a risque de viol aussi", a renseigné la victime.
Son épouse de son côté dénonce la lenteur de la police, qui est intervenue deux heures après que les hommes armés soient partis.
"Quand je voyais papa saigner j'ai essayé de contacter mon père à partir de Badiading. C'est lui qui a ensuite appelé un major qui a envoyé ses éléments ici. On a appelé vers 2heures mais ils se sont pointés ici vers 4h23', donc deux heures après avoir appelé", a-t-elle ajouté.
Face à cette situation, le chef du quartier Willy Beya, affirme qu'ensemble avec la police, ils sont à pied d'oeuvre pour prévenir une énième attaque, invitant la population à dénoncer les personnes suspectes dans le quartier.
"Les mesures que nous avons eu pour le moment, nous travaillons avec la police où vous verrez qu'on a déjà arrêté une affaire de plus ou moins 20 ou 15 jeunes ciblés. Les informations c'est par rapport à la population qui vient se plaindre par rapport à leur comportement dans le quartier. C'est pour cela que j'avais fait appel au bourgmestre et en plus j'ai écrit au commandant de la police", a-t-il laissé entendre.
Pendant ce temps, la population vit dans la psychose au regard des récents événements.
D'après d'autres habitants de ce coin, il s'agit d'un groupe de délinquants venus de la ville de Matadi dans le Kongo-Central, fuyant la traque lancée par la police locale.
Christel Insiwe