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Des enseignants des écoles désactivées de la province éducationnelle Sud-Ubangi 1 ont passé la nuit du jeudi à ce vendredi 04 mars 2022 devant le bâtiment administratif du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) basé dans la ville de Gemena.
Assis sur des nattes, des chaises et d'autres à même le sol, ces enseignants ne jurent que par le paiement de leur salaire du mois de février tel que promis par le gouvernement Congolais en janvier dernier. Certaines enseignantes y ont passé la nuit avec leurs bébés dans des conditions inhumaines.
« Nous avons passé la nuit ici devant le bâtiment administratif du SECOPE pour exprimer notre mécontentement par rapport au non paiement de nos salaires. Le gouvernement avait promis de nous payer en février. Certains parmi nous sont des locataires. Ils ont dit à leurs bailleurs qu'ils seront payés en février et ils ont patienté. Mais maintenant qu'ils ne sont pas payés comme c'était annoncé par le gouvernement ils sont menacés par leurs bailleurs qui veulent les mettre à la porte. Nous avons nos propres enfants à scolariser et bien d'autres charges à la maison. Comment nous allons nous en sortir sans nos salaires ? L'ouvrier mérite quand-même son salaire. Nous enseignons les enfants congolais et leur transmettons le savoir. Mais pourquoi le gouvernement Congolais ne nous paie pas ? Ça fait déjà 8 mois que nous sommes impayés. Nous voulons qu'on nous trouve une solution. Au cas contraire, nous continuerons à rester ici Et ce, jusqu'à ce que nous puissions obtenir gain de cause », ont-ils déclaré à 7SUR7.CD ce vendredi.
C'est depuis le jeudi dernier que les enseignants des écoles désactivées de la province éducationnelle Sud-Ubangi 1 organisent un sit-in devant le bâtiment administratif du SECOPE pour réclamer leurs salaires du mois de février.
Le gouvernement Congolais avait promis en janvier dernier de payer les salaires des enseignants des écoles qui étaient désactivées en provinces à partir du mois de février 2022.
Cependant, les enseignants des écoles désactivées du Sud-Ubangi 1 qui attendaient impatiemment la concrétisation de cette promesse ont pu constater que seulement 10 écoles sur une centaine de celles qui étaient désactivées ont pu être réactivées. C'est ainsi qu'ils expriment leur mécontentement pour inciter les autorités à résoudre rapidement ce problème.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena