RDC : La conférence internationale sur l'intégration des pays d'Afrique centrale et de la CEEAC dans les activités du CORAF ouverte à Kinshasa

Lundi 22 novembre 2021 - 22:10
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7sursept

La Conférence internationale sur l'intégration des pays d'Afrique centrale et de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) dans les activités du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) s'est ouverte, ce lundi 22 novembre 2021, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. 

C'est une rencontre de haut niveau des scientifiques et des responsables des instituts d'Afrique centrale et de l'Ouest, organisée par le ministère congolais de la Recherche scientifique et innovations technologiques avec, notamment l'Institut national pour l'étude et de la recherche agronomique (INERA), l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA), la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et l'Union européenne (UE) en vue de passer en revue et valider une nouvelle stratégie pour faciliter l'intégration des États d'Afrique centrale et des communautés économiques régionales dans les activités du CORAF. 

Durant ces assises, les participants devront examiner également les opportunités pour renforcer la coopération scientifique entre les États d'Afrique centrale, les institutions gouvernementales régionales, les partenaires au développement, les organisations paysannes et le CORAF. 

Dans son discours, la représentante du ministre de la Recherche scientifique a remercié le CORAF pour avoir choisi la RD Congo pour la tenue de cet atelier à Kinshasa "au moment où le gouvernement de la République fait du secteur agricole sa priorité selon le mot d'ordre [ la revanche du sol sur le sous-sol ] du président de la République, Félix Tshisekedi". 

"Dans la recherche des solutions aux problèmes de développement agricole, la contribution de la recherche scientifique, nous ne pouvons prétendre cheminer seul et réussir. C'est ici que le rôle du CORAF est capital, celui de favoriser une plus grande intégration régionale en Afrique centrale. Je sais que pour relever ce défi, nous pouvons compter sur les capacités des institutions nationales de la recherche agricole de tous les pays de la Communauté économique des États d'Afrique centrale sous la coordination du CORAF, de travailler de concert en vue de la transformation agricole dans la sous-région pour répondre aux attentes de la population et promouvoir le développement socio-économique", a déclaré la sœur Ndandu Mayamba, directrice de cabinet adjointe du ministre de la Recherche scientifique. 

Elle a aussi exprimé le désir du ministère de la Recherche scientifique de voir cette conférence aboutir sur des recommandations "utiles" pour la collaboration scientifique et technique en vue de voir la transformation agricole tant souhaitée très accélérée. En outre, la Dircaba du ministre José Mpanda a exhorté le CORAF à se mettre en œuvre pour la mobilisation des ressources financières pour la recherche agricole qui doit être, face à la croissance démographique galopante en Afrique, innovante et trouver les méthodes résilientes, mais aussi produire plus en amenant les ménages à la résilience vis-à-vis du choc climatique.

Par ailleurs, la sœur Ndandu Mayamba a affirmé le soutien du gouvernement congolais aux actions CORAF pour bien mener les institutions de recherche de l'Afrique centrale à une compétitivité. À cet effet, la RDC voudrait bien accueillir le siège du CORAF pour l'Afrique Centrale, a-t-elle fait savoir.

Pour sa part, la présidente du Conseil d'administration du CORAF a rappelé l'objectif poursuivi par son organisation, celui d'une croissance accélérée et durable de l'économie agricole avec l'appui des systèmes de recherche et développement en Afrique de l'Ouest et du Centre. À en croire le docteur Angela Maria Pereira Barreto da Veiga Moreno, le CORAF cherche à générer des innovations technologiques qui conduisent à une amélioration substantielle de la productivité, de la compétitivité et de l'accès aux marchés pour les acteurs privés des chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques.

Pour ce faire, a-t-elle fait remarquer, 14 projets financés par divers partenaires financiers tels que la Banque africaine de développement, le Fonds fiduciaire multidonateurs, le ministère australien des affaires étrangères, ont été mis en œuvre en faveur des pays de l'Afrique centrale, notamment la RDC, le Congo, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine. 

"Aujourd'hui, le CORAF a accordé une importance stratégique à la redéfinition de ses interventions en Afrique centrale qui est marquée par cette série de consultations techniques et stratégies avec nos partenaires. J'espère que vous trouverez ces discussions et événements alignés sur l'approche envisagée par le CORAF pour soutenir le renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles de l'AR4D en Afrique centrale, comme moyen de renforcer sa présence, de nouer de nouveaux partenariats stratégiques et d'améliorer la visibilité des activités", a renchéri la PCA du CORAF.

Quant à lui, le directeur général de l'INERA, le professeur Armand Mbuya, a exprimé sa gratitude au CORAF pour le choix porté sur la RD Congo pour la tenue de ces assises "d'une si grande importance", qui vont se clôturer, le 26 novembre prochain, dans la capitale congolaise.

Pour rappel, le CORAF est le plus grand instrument sous-régional de coordination de la recherche agricole en Afrique. Il couvre 23 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Parmi ses partenaires, l'on note la CEEAC et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

Prince Mayiro