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La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo (ECC), ont fait une mise au point ce jeudi 7 octobre 2021 au cours d'une conférence de presse, sur le dossier relatif à la désignation du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), une mission confiée aux confessions religieuses.
Dans l'une de ses interventions, le porte-parole de l'ECC, le révérend Éric Senga, qui abordait la problématique du vote en cas de manque de consensus, a déploré la confusion qui, d'après lui, règne autour de cette question.
A l'en croire, la Charte de la Plateforme des Confessions Religieuses renvoie au vote seulement lorsqu'il s'agit des candidats qui répondent préalablement aux critères d'éligibilité.
"Nous n'avons pas peur du vote. Le vote n'est pas un raccourci pour éviter des questions préalables. Avant qu'on en vienne à un vote, il faut que les candidats rentrent dans les critères de l'éligibilité. Ça, c'est très important (...) Tant qu'on continue à dire, et nous suivons même dans les débats, ils ont leur charte, en cas de non-consensus on passe au vote. Ça ne se passe pas comme ça", a déclaré le porte-parole de l'ECC.
Dans la foulée, le révérend Éric Senga a souligné que la Charte de la plateforme des confessions religieuses n'a pas été élaborée pour désigner les candidats à la CENI.
"La charte est un instrument juridique pour réguler le rapport entre les confessions religieuses (...) L'article 17 nous envoie au vote à quel moment ? Lorsque, le cas échéant, vous examinez une question, il reste par exemple 2 ou 3 candidats qui sont dans les critères d'éligibilité, maintenant il faut les départager. C'est là où le vote intervient comme mécanisme, pas de résolution de conflit, mais d'interprétation de la Loi par rapport à l'appréciation d'une candidature. Donc, le vote vient départager les candidats, les meilleurs", a-t-il renchéri.
Cependant, le porte-parole de l'ECC précise qu'il ne restait pas 2 candidats en lice mais plutôt 4 et les 8 confessions religieuses n'étaient qu'au deuxième niveau d'évaluation, celui de l'éthique des candidats.
Pour rappel, la CENCO et l'ECC ont affirmé que le présidium de la Plateforme des Confessions religieuses n'avait pas été reçu par le président Tshisekedi. Ce dernier voulait, selon l'abbé Donatien Nshole, remettre au chef de l'État les preuves des griefs qui pèsent sur la candidature de Denis Kadima.
Jephté Kitsita