Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont déployé « une nouvelle lourde artillerie pour en finir définitivement » avec les rebelles des Forces Démocratiques Allées (ADF) dans la région de Beni et d'autres groupes armés actifs au Nord-Kivu.
De nouvelles armes lourdes d'appui et d'assaut, des chars de combats et drones, ont été présentés à la population lors d'une caravane militaire organisée le jeudi 12 août 2021 dans la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo.
D'après l'armée, il s'agit là d'une démonstration de force à l'égard de tous les groupes armés qui écument le Nord-Kivu. Le porte-parole de la 34e région militaire, affirme que désormais tous les groupes rebelles seront anéantis, en commençant par les ADF.
« C'est encore un autre message très fort que nous lançons à l'endroit de tous les groupes armés sans distinction. Nous leur disons que l'état de siège ne laissera aucun groupe armé actif dans notre zone de responsabilité. Avec les moyens que vous voyez aujourd'hui, nous sommes en mesure, s'il le faut d'aplanir toutes les montagnes sous lesquelles se cachent les FDLR (rebelles rwandais, ndlr), coiffer toutes la forêt de Mayangose, toute la forêt du Grand Nord, pour qu'on en finisse une fois pour toute avec les ADF et de tous les autres groupes armés », a rassuré le major Guillaume Ndjike Kaïko, porte-parole de la 34e région militaire dans une adresse à la presse locale.
Pendant ce temps, des organisations citoyennes présentent un « bilan largement négatif » de l'état de siège 3 mois après son l'instauration. La LUCHA par exemple, affirme qu'avec 533 personnes tuées en 3 mois au Nord-Kivu et en Ituri, l'état de siège a intensifié les violences armées et violations des droits de l'Homme.
L'armée se montre quant à elle rassurante et affirme que l'état de siège produit ses fruits avec notamment des centaines de rebelles qui se rendent dans plusieurs territoires et plusieurs ADF qui sont tués lors des offensives de l'armée à Beni. Malgré tout, la LUCHA s'oppose à toute nouvelle prorogation de l'état de siège au Parlement.
Glody Murhabazi, à Goma