Le député Safari Ayobagira dénonce deux cas de décès occasionnés par les militaires Congolais au Nord-kivu durant les mois de juillet et août.
Il s’agit notamment d’une jeune fille du nom de Utufuku Hangi, et d'un jeune homme de 24 ans du nom de Kasereka Kathavo.
La jeune fille est une élève de 16 ans tuée par un militaire pour n’avoir pas payé 500 Fc à la barrière militaire érigée à Masisi. Le second est mort torturé dans un cachot militaire de l’auditorat de Beni faute de cache-nez, toujours selon ce député.
Il l’a dit lors d’une interview accordée à 7SUR7.CD ce mardi 10 août 2021 au sortir de l’audition du vice-ministre de l’Intérieur et sécurité délégué par son titulaire.
« Il ne peut que dire ça, ou il n’a pas des informations ! Nos policiers n’ont pas encore eu cette éducation civique qui leur permettrait de bien encadrer la population en temps normal. Et maintenant, en ce temps d’exception qu’ils ont des pouvoirs exorbitants, ça devient encore plus difficile. Ils se sentent légitimés dans leur activité de s’en prendre à la population », regrette le député national.
Et de poursuivre : « Nous avons des cas, nous avons une élève qui a été tuée au niveau d’une barrière des FARDC pour n’avoir pas pu payer 500 FC. Il y a également Kasereka Kathavo mort torturé dans un cachot de l’auditorat militaire de Beni pour manque de cache-nez durant l’état de siège », déplore l’élu de Masisi.
Pour rappel, le vice-ministre de l'Intérieur, Jean-Claude Molipe, qui était devant les députés nationaux membres de la Commission Défense et Sécurité, a dressé un bilan positif de l'état de siège.
Moise Dianyishayi