
Pour couvrir ses besoins en termes des routes sur l'ensemble de son territoire, la RDC doit au moins disponibiliser 145 milliards de dollars américains.
C'est la directrice générale du Fonds National pour l'Entretien Routier (FONER), Georgette Selemani, qui l'a affirmé le mercredi 21 avril 2021, au cours d'une audience lui accordée par le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Elle a saisi cette occasion pour solliciter du président de la chambre haute du Parlement, une rallonge de l'enveloppe allouée à FONER dans le budget 2022.
Pour Georgine Selemani, la mission qui revient à son établissement, celle de financer la voirie des 26 provinces de la RDC, demande des moyens conséquents.
Le sénateur Modeste Bahati a salué cette initiative. Il lui rassuré que le problème de la construction et de la réhabilitation des routes le préoccupe au plus haut point.
Le speaker de la chambre des sages a par ailleurs indiqué à l'intention de son hôte que la loi sur la garantie souverain se trouve actuellement en chantier au Sénat afin de permettre aux investisseurs d'investir dans le secteur routier en toute sécurité et garantie.
Toujours dans le volet infrastructures routières, le numéro un du Senat de la RDC a accordé une autre audience, le même jour, aux députés provinciaux du Nord-Kivu, conduits par Mutokambali.
Ils sont venus lui parler du projet de construction des 1078 Km des
routes Miti-Bukavu, Walikale-Kisangani, Sake-Walikali, plus précisément de son impact sur le développement.
A les en croire, ce projet est une réponse pour la stabilité et la croissance économiqu des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Tshopo.
Couvrant les corridors Est et Centrale, il bénéficiera également à d'autres pays frontaliers se trouvant dans la région des grands lacs, ont affirmé ces élus.
À signaler que le réseau routier de la RDC comprend au total 153.209 km de routes répartis comme suit :
A. 58.509 km de routes d’intérêt général, à charge du ministère des infrastructures, travaux publics et reconstruction, placés sous la gestion de l’Office des Routes « OR en sigle », dont environ 3.000 km sont revêtus. Il comprend les ouvrages de franchissement suivants : 3.500 ponts de portée de 4 à 750 mètres pour une longueur totale de 68.000 mètres,175 bacs (à moteur, à traille et à pirogues) ;
B. 7.400 km de voiries urbaines sous la gestion de l’Office des Voiries et Drainage « OVD en sigle » ;
C. 87.300 km de routes d’intérêt local ou de desserte agricole à charge du Ministère du Développement Rural, sous la gestion de la Direction des Voies de Desserte Agricole « DVDA en sigle ».
Le réseau des routes d’intérêt général se répartit en 3 catégories selon leur importance :
A. 21.140 km des routes nationales (RN) ;
B. 20.124 km des routes provinciales prioritaires (RPP) ;
C.17.245 km des routes provinciales secondaires (RPS) ;
Réseau prioritaire.
Le ministère des infrastructures, travaux publics et reconstruction a défini un réseau prioritaire de 23.140 km, qui présente les caractéristiques principales suivantes :
Il s’articule sur les 3 principaux corridors de transport - Ouest/Nord-Est, Nord/Sud, Ouest/Sud-Est - qui relient les chefs-lieux des Provinces et les principaux centres administratifs ;
Il draine à lui seul 91% du trafic routier ;
Il fait jonction avec le réseau ferré et fluvial ;
Il dessert toutes les zones à fortes potentialités économiques et densité de population ;
Il comprend les principales voies d’intégration régionale.
De ce réseau prioritaire, il a été extrait un réseau ultra-prioritaire de 15.836 km à rouvrir d’urgence pour contribuer à la réunification et à la relance économique du pays.
Orly-Darel Ngiambukulu