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Dans le cadre des consultations, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a reçu, ce samedi 27 février 2021 à Kinshasa, les délégations du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) et du Syndicat des Enseignants des Écoles Catholiques (SYNECAT).
Durant les échanges, le SYECO a stigmatisé le détournement des salaires des enseignants au niveau du Service de Contrôle et de Paie des Enseignants (SECOPE). Il a, à cet effet, plaidé pour que les auteurs de ce détournement soient sanctionnés par la loi.
"Nous avons stigmatisé ce qui se passe au SECOPE. Vous êtes sans oublier qu'après l'exigence à l'ancien gouvernement et au chef de l'État de mener un audit au SECOPE, il s'est avéré qu'il y a 62 milliards de francs congolais qui sont dilapidés chaque mois. Et aussi nous exigeons que tous ceux qui ont été cités dans ce vol, dans ce détournement, soient inquiétés par la loi, car il n'y a personne qui est au-dessus de la loi", a déclaré Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du SYECO.
En outre, ce syndicat a plaidé auprès du premier ministre pour l'amélioration de l'éducation en République démocratique du Congo.
"Nous avons parlé de l'éducation de qualité mais comment l'avoir ? Mais l'éducation de qualité passe par le suivi de l'inspecteur mais l'inspecteur qui n'a pas sa prime, l'inspecteur qui fait les pieds, qui quitte l'Est pour l'Ouest avec des chaussures qui pèsent un kilo et qui ne sait pas comment arriver à cette école et quand il y arrive, on lui donne 2000 francs, 5000 francs, il ne contrôle pas l'enseignant, il s'en va", a affirmé la SG du SYECO.
De son côté, le SYNECAT a appelé le premier ministre à se pencher sur les problèmes qui découlent de la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement.
"La deuxième question qui a été abordée au niveau de nos échanges, c'est la question relative à la gratuité de l'enseignement. (...) Nous avons fait remarquer au premier ministre qu'il y a des obstacles à cette gratuité notamment des partenaires qui ne veulent pas accompagner le système parce que vous allez apprendre qu'il y a des écoles qui veulent encore demander de l'argent. Nous avons attiré son attention sur la question. Mais il y également des déficits au niveau de cette gratuité. Il est important que l'on puisse regarder de près la question relative aux infrastructures, il faut de nouvelles salles, de nouvelles écoles pour pouvoir résorber tout le flux que la gratuité a induit", a dit Jean-Bosco Puna, SG du SYNECAT.
Pour rappel, l'Inspection Générale des Finances (IGF) a, après un audit mené au niveau du SECOPE, révélé au mois de novembre 2020 le détournement d'au moins 62 milliards de francs congolais des salaires des enseignants. Ce qui a suscité une vague d'indignation dans ce secteur.
Prince Mayiro