La situation sécuritaire est restée confuse ces deux dernières semaines dans plusieurs villages du secteur de Ruwenzori en territoire de Beni, au Nord-Kivu. Des rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) ont intensifié les violences meurtrières contre des civils.
En l'espace de deux semaines, la société civile locale affirme avoir dénombré plus de 50 civils tués dans plusieurs villages des groupements Makambo et Bolema. Elle appelle l'armée à renforcer ses effectifs sur place pour combattre l'ennemi.
« C'est le deuil tous les jours. Aujourd'hui mardi 16 février, nous venons d'enregistrer plus de 50 personnes abattues par les assaillants et plusieurs enlevés. Cela dans deux groupements à savoir Bolema et Malambo. C'est de trop ! Les gens sont tués comme les insectes. Il faut que le secteur soit contrôlé par une seule unité militaire au lieu d'avoir plusieurs unités mais qui ne sont pas en action », a déclaré Wilson Batoleni, président de la société civile du secteur de Ruwenzori.
Mais du côté de l'armée, l'on rassure que la traque des rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) se poursuit et « l'ennemi est déjà affaibli ».
« Nous sommes vers la fin des opérations. L'ennemi joue sa dernière carte », a fait savoir à la presse le général major Peter Cirimwani commandant du secteur opérationnel au Grand Nord-Kivu.
Pour rappel, la dernière attaque rebelle ADF est intervenue durant la nuit de lundi à ce mardi 16 février 2021, à Liborora et Kambathule, dans le même secteur et a fait un bilan de 10 morts, 7 maisons incendiées ainsi que de nombreuses motos et vélos.
Bantou Kapanza Son, à Beni