Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) dresse un tableau sombre de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu et l'Ituri à la suite de l'activisme des rebelles ADF dans la région.
Dans son rapport semestriel incluant les données recueillies entre janvier et décembre 2020, publié le jeudi 11 février 2020 en ville de Beni au Nord-Kivu, le BCNUDH rapporte que ces rebelles ougandais ont mené 166 attaques au cours desquelles au moins 849 civils ont péri.
Ces victimes parmi lesquelles 322 hommes, 201 femmes et 26 enfants ont respectivement été abattues dans les territoires de Beni (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri).
Par ailleurs, l'organisme des Nations-Unies dit avoir documenté 486 atteintes aux Droits de l'Homme dont les mêmes rebelles sont auteurs.
Parmi ces atteintes, il témoigne que 313 ont été documentés seulement entre juillet et décembre 2020. Le mois de septembre a le plus enregistré des violations, beaucoup plus qu'en août de la même année, au cours de laquelle une nouvelle phase d'opérations de grande envergure contre les ADF a été lancée par l'armée congolaise de connivence avec les casques bleus de la MONUSCO.
Le même rapport révèle qu'entre janvier et décembre 2020, au moins 108 civils victimes d'atteintes aux droits à l'intégrité physique, dont 103 blessés par balles ou armes blanches et 5 femmes victimes des violations sexuelles, ont aussi été comptés.
Bien plus, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme endosse aux ADF l'enlèvement d'au moins 77 personnes parmi lesquelles 20 femmes et 3 mineurs déjà libérés.
Isaac Kisatiro, à Butembo